Ecosse Eté 2017 - En Argos

Partir en Argos nous manquait… depuis 3 mois !

Changement de décor et de climat après le Maroc. Direction l’Ecosse !

Nous avions déjà eu la chance de la visiter il y a 8 ans et nous étions partis charmés du pays et des habitants.
Le voyage avait été qualifié de « meilleur rapport qualité-prix » pour un voyage par nous-mêmes: paysages aussi spectaculaires qu’en Nouvelle-Zélande mais beaucoup plus près et beaucoup moins cher.
Notre petit monstre étant trop petit pour se souvenir (il n’avait même pas un an…), il était temps de lui montrer cet endroit fantastique.



Vendredi 28 juillet 2017

Afin de ne pas perdre trop de temps, nous avons décidé de faire le trajet de chez nous jusqu’à Coquelles, ville de départ du tunnel sous la Manche, en une traite, soit 10 heures de routes pour 1100km.
Nous craignions que ce soit exténuant, c’est passé comme une lettre à la poste grâce à un départ précoce de la maison et des pauses régulières.
Seule mauvaise nouvelle: le temps affreux à notre arrivée avec température de 15°C, bruine glaciale et brouillard épais. Le matin, nous avions 32°C et un franc soleil. Les affaires commencent bien…



Samedi 29 juillet 2017

La traversée par le tunnel sous la Manche que nous avons réservée est celle de 09h20.
Plein d’espoir, nous nous levons tôt en escomptant prendre le premier train car nous avons à nouveau un très long trajet pour aujourd’hui.
Nous finirons par attraper de justesse le train que nous avions réservé après plus de 90 minutes de file d’attente, liées aux contrôles trans-frontaliers renforcés. Sans doute le Brexit n’y est-il pas pour rien…

Nous débarquons à Folkestone avec un temps transfiguré, malgré la faible distance nous séparant de Coquelles: soleil à peine couvert et température agréable.
Le temps se couvrira par intermittence jusqu’en Ecosse mais restera inespéré.

La traversée sud-nord de l’Angleterre ne présente que peu d’intérêt. Les paysages sont monotones et tristounets, les autoroutes d’aussi bonne qualité qu’aux USA (gondolées et pleines de « nids d’autruches »).
Petit élément amusant: nous croisons successivement la ville de Nottingham (celle du Shérif de Robin des Bois), la Forêt de Sherwood puis l’aéroport Robin Hood. Dépaysant.

Nous avons beau être au Royaume-Uni, les panneaux donnent la fâcheuse impression que l’Ecosse est un pays étranger, annoncé régulièrement comme si nous allions croiser une frontière.
Un grand panneau écrit en anglais et celtique confirme que nous entrons dans un monde différent !
Les paysages eux-aussi nous l’indiquent : là où tous les décors étaient plats et grisâtres, les premiers kilomètres d’Ecosse sont vallonnés et verdoyants, les routes nettes et lisses. Etonnant !


En revanche, nous n’aurons un temps sympathique que quelques dizaines de kilomètres, juste le temps de croire que le temps sera clément.
Nous déchantons lorsque nous essuyons les premières averses, brèves mais intenses. Le ciel est gris foncé  et les villages déserts.
Pas grave, nous sommes optimistes et puis, l’Ecosse avec grand soleil, ce serait pas l’Ecosse !

Nous arrivons à Androssan, ville de l’embarcadère pour l’Ile d’Arran, sur le coup de 19h. Nous partons réserver le billet pour le lendemain (directement à l’embarcadère) et nous dirigeons vers le Holliday Park de Sandylands, supposé en bord de mer. Il l’est effectivement mais séparé de la plage… par la voie ferrée !

Le camping est surtout destiné aux gens souhaitant passer plusieurs semaines et la clientèle ni très chic ni très discrète. Mais l’ambiance est bon enfant.
Enorme avantage, nous ne sommes qu’à 10 minutes de l’embarcadère pour le lendemain.
Nous profitons d’internet pour payer le péage de Dartford Crossing, au nord de Londres, qui, pour les étrangers, ne peut se payer que via le site web.



Dimanche 30 juillet 2017

Parmi les 5 départs quotidiens vers l’Ile d’Arran (4 d’octobre à avril), nous emprunterons le plus tôt à 09h45.

Le ferry, plutôt petit, est plein à craquer de touristes avec leurs propres véhicules, de cyclistes et de piétons qui passerons la traversée à s’empiffrer de petits déjeuners impressionnants. La mer est calme et l’arrivée sur Arran… pluvieuse !






Ile au sud des Hébrides Intérieures, Arran fait quelques dizaines de kilomètres de largeur et de long.

Nous devons passer 2 nuits sur l’Ile, l’une au sud, la seconde au nord.
Le camping sud (Seal Shore) est à une quinzaine de minutes de la Brodick, la « capitale » de l’île et nous n’avons, bien entendu, rien réservé.
Nous bénéficierons de la dernière place, considérée par l’équipe du camping comme mal placée. Notre avis est tout autre: c’est la meilleure du site. Quasiment sur la plage (à 1 mètre à marée haute, à 15 à marée basse), nous sommes face à un paysage exceptionnel. Ile … avec son phare isolé et île … en forme de pain de sucre. Nous sommes ravis.


















Après une pause repas, nous partons explorer le sud de l’île en profitant d’une éclaircie exceptionnelle, qui durera jusqu’à ce que nous décidions de rentrer au campement vers 18h.
La balade nous fait parcourir la côte sud et sud-ouest, alternance de hameaux de pêcheurs et de petits villages, de pâturages pour vaches et moutons. 












Clou du spectacle, la randonnée pour aller voir les King’s Caves (Grottes du Roi) nous plonge dans une forêt d’une densité impressionnante, où les pieds des arbres immenses sont dans la nuit car leur frondaison ne laisse pas passer le pâle soleil. Cette forêt, que n’aurait pas renié le roi Arthur, repose sur un tapis de mousse épais et moelleux, parsemés de milliers de champignons microscopiques.
Plus loin, la végétation devient plus basse, essentiellement constituée de fougères. Le sentier chemine à flan de falaise puis descend sur la grève, où nous attendent les fameuses grottes. Toutes plus spectaculaires les unes que les autres, la plus haute a carrément été transformée en église !
Les dernières centaines de mètres se feront sous une pluie battante, de même que le retour au camping.








































































Lundi 31 juillet 2017

Premier lever du séjour non soumis à un horaire.
Nous profitons une dernière fois du bord de mer à proximité. Malgré le nom du camping, nous n’aurons vu qu’une seule otarie, la veille et d’assez loin.
La matinée corrigera amplement la chose.











Notre remontée le long de la côte ouest de l’île nous permet en effet de croiser régulièrement des otaries isolées, se « soleillant » sur des rochers émergeant des flots.
Nous sommes loin des agglutinats d’otaries de Californie et d’Oregon mais c’est tout de même bien sympathique.









Notre seconde randonnée d’Ecosse (Machrie Moor Circle Stone), en fait une longue balade sans difficulté qui traverse des champs à moutons, nous amène sur d’antiques tombeaux datant de 4000 à 2500 ans avant JC. Nous marchons dans des landes boueuses et « bouseuses », réclamant une attention de tous les instants pour ne pas finir encrottés.

Clou du spectacle, un cercle de pierres dressées, aussi ancien que les tombeaux mais dont la signification est pour l’instant inconnue. 
C’est moins spectaculaire que Stonehenge mais plus artisanal et surtout bien moins fréquenté, d’autant que le soleil montre (enfin) le bout de son nom sur le chemin du retour.





Moutons ou bull terriers ???
































Nous arrivons ensuite rapidement à Lochranza, « grande » ville du nord. A peine un petit village de quelques dizaines de maisons.
Le château du 14ème siècle, restauré au 16ème siècle, est judicieusement placé sur un promontoire dominant la mer environnante. Car c’est bien la mer et non un lac qui nous entoure, puisque l’Ile d’Arran est encaissée dans une baie très protectrice de l’île principal.



























Après une pause au camping Lochranza Caravane and Campsite (où on nous attribue pour changer la dernière place), nous repartons explorer la côté nord puis nord-est jusqu’à Brodick.
Nous passons en 20 minutes de paysages montagneux peuplés de nombreux cerfs sauvages au paysage côtier et aux otaries auxquels nous avait habitués le sud de l’île.













































Nous achetons quelques fromages locaux puis faisons une courte pause à la distillerie de whisky de Lochranza.

Les 17 cerfs ayant élu domicile sur le golf attenant au camping seront l’occasion d’une longue séance d’observation, d’autant que les collines environnantes sont elles-aussi envahis de cervidés.



Mardi 01 août 2017

Jour de départ de l’Ile d’Arran.
N’ayons pas consulté la veille les horaires de départ du bac pour l’Ile principale, nous sommes obligés d’improviser un départ en catastrophe à 09h15 alors que nous étions en train de petit-déjeuner. Nous attraperons de justesse le bac de 09h30.









Au bout de seulement 5 minutes de trajet, l’équipage du navire commence à s’agiter. 
Une silhouette jaune attire notre attention à la surface de l’eau. Nous pensons tout d’abord à un ciré qui aurait été emporté par le vent (nous l’espérons, du moins…). 
La navire stoppe les machines et commence à faire marche arrière puis la porte d’embarquement, à l’arrière, commence à s’ouvrir. Deux membres de l’équipage s’harnachent et accrochent un cable à leur tenue. 
Nous comprendrons qu’il s’agissait d’un exercice « homme à la mer » et que la silhouette jaune était un mannequin dédié à ce moment de bravoure. Il aura même droit à un simulacre de massage cardiaque. 
Le sauvetage se déroulera sans encombre et nous aura bien amusés.
















Après le débarquement sur l’Ile principale, nous débutons un long chemin routier, sinueux mais agréable, qui nous désoriente. Nous avons l’impression d’être en permanence entourés d’eau. Nous passons en fait d’un loch à un sound (ou fjord) à un lac. Des canaux à écluse relient même certains des lochs entre eux.


















Lorsque nous arrivons à Oban pour prendre le ferry pour l’Ile de Mull (il est 12h30), on nous annonce que les prochaines places sur un ferry sont à 18h. L’hôtesse nous conseille de nous mettre malgré tout dans la file, en comptant sur des annulations ou des retards de gens ayant réservé à l’avance. La chance nous sourira et le ferry de 14h nous accueillera.
















Les 50 minutes de traversée jusqu’à l’Ile de Mull, sont très venteux et avec de la bruine par instants mais les paysages sont fantastiques. De la terre de partout: îles de petite taille ou énorme comme Mull, île principale… Nous ne savons pas bien qui est qui !




























A l’arrivée en vue de Mull, le très photogénique Château de Duart, demeure héréditaire du Clan MacLean depuis le 12ème siècle (avec une longue coupure de plus d’un siècle et rachat dans les années 1910 par le chef de Clan de l’époque) nous accueille de son promontoire bien en vue. C’est lui qui sera notre première visite sur l’île, 5 minutes après le débarquement.

Le château est pratiquement un mémorial du Clan MacLean avec arbres généalogiques sous toutes les formes et de très nombreux objets et photos de famille.















Nos premières "vaches écossaises" sur le chemin du Château.






Un "je-ne-sais-quoi" de Justin Bieber, ce bovin ! Sans doute la mèche folle...


















Le lendemain devant être consacré à la visite de 2 petites îles proches de Mull, nous prévoyons de dormir au camping le plus proche de l’embarcadère, à l’une des extrémité de l’île, dans la « ville » de Fionnport.
Sur la carte, le trajet parait plutôt court et basique.
Mais il se révèlera un véritable chemin de croix.
La route est une double voie mais fait à peine la largeur d’Argos.
Heureusement, des élargissement réguliers ("passing places") facilitent les croisement… qui se produisent à peu près toutes les 2 minutes.

Mull est beaucoup plus sauvage et beaucoup moins peuplée qu’Arran mais apparemment plus touristique aussi. Nous plaignons les autochtones qui endurent ces croisement permanents à longueur d’année.

Les paysages que nous traversons sont splendides: vallées, collines et montagnes basses verdoyantes et grêlées de lacs. Un condensé d’Ecosse !

Le trajet prendra 2 heures (le double de ce que nous avions envisagé).






















Des vaches, des vaches, encore des vaches poilues...






Dès notre arrivée à Fionnphort, on nous indique qu’il n’est pas nécéssaire de réserver la traversée du lendemain jusqu’aux îles d’Iona et Staffa. Il suffit de se présenter le matin avec un peu d’avance, car les bateaux sont petits et les touristes nombreux. 
Avant de rejoindre le camping, nous achetons des snacks de produits locaux (saumon et crabe) qui nous changent de nos provisions de France, qui vont en s’amenuisant (nous n’avons rencontré aucun supermarché décent jusqu’à présent).

Le camping Hidden Farm dépend, comme son nom l’indique, d’une ferme.
Le terrain est immense, en bord d’un rivage découpé et on peut se mettre où l’on veut. Nous choisirons un emplacement parfait: au sommet d’une dune avec vue sur toute la baie.

Idyllique !







La vue du "salon"...






 Avertissement : ce qui suit n'est ni une explosion nucléaire ni une peinture mais bel et bien le coucher de soleil le plus long que nous ayons vu (quasiment 90 minutes...).












Mercredi 02 août 2017


Pour éviter une grasse matinée qui nous mettrait en retard (premier bateau pour l’île de Staffa à 9h45), nous programmons le réveil. Précaution inutile car un vent bruyant nous réveille relativement tôt. Le doute s’installe.
Chez nous, lorsqu’il y a un vent pareil, la mer est démontée et non navigable. Heureusement, ce n’est pas le cas ici !
Tous les bateaux sont maintenus et nous attrapons le premier de la compagnie Staffa Tours, qui semblent avoir le monopole.

La mer est d’huile tant que nous sommes protégés par l’Ile d’Iona et un peu plus agitée après.

Nous croisons plusieurs petits groupes d’otaries en train de se soleiller (car il fait un soleil splendide, maintenant que le vent s’est calmé) et nous atteignons Staffa en 45 minutes.


















L’île de Staffa est magnifique, faite de colonnes basaltiques un peu dans le style de la Giant Causeway en Irlande mais beaucoup moins fréquentée... au départ. Nous sommes en effet le premier groupe de touristes à poser le pied sur le ban de roche.
Cela changera rapidement et nous pourrons à peine nous déplacer sur la via ferrât servant à aller visiter les grottes.
Un conseil: toujours commencer la visite le premier !




































L’objectif de la balade est d’aller voir des macareux à l’extrémité de l’île opposée à l’embarcadère. Il nous faut 15 minutes pour y parvenir. Les macareux ne sont pas nombreux et surtout très discrets. Nous en voyons quelques uns voler de leur nid à flanc de falaise jusqu’à la mer puis revenir à leur proie dans le bec.











Retour près de l’embarcadère pour aller voir de plus près les colonnes de basalte et l’une des deux immenses grottes naturelles.

Nous ne passons qu’une heure sur Staffa (horaires régulés par la compagnie maritime) puis le navire nous transfère sur l’Ile d’Iona, où son abbaye bénédictine du 12ème siècle (apparent un monastère) est l’occasion d’une petite leçon d’histoire locale.





















Un petit coin d'Antilles en Ecosse...




















Après une longue marche jusqu’à l’extrémité de l’île, nous reprenons le bac jusqu’à Mull.

Petite visite d’une usine artisanale de produits dérivés de la laine puis retour au camping.
Le vent du matin a repris de plus belle mais la vue de notre emplacement est toujours aussi belle.





 Un lieu pour camper dont on ne se lasse pas.

















Jeudi 03 août 2017

Réveil sous un soleil radieux et une température presque agréable. Nous quittons à regrets ce splendide camping pour finir la visite de Mull Isle.






L'Ile d'Iona, vue de l'embarcadère de Fionnphort.









La première partie du trajet reprend celle que nous avions traversée en arrivant à Fionnphort. Après quelques dizaines de kilomètres, pendant lesquelles des vaches écossaises à poils (je parle bien des animaux de ferme, pas des autochtones…) nous imposent un duel à la Sergio Leone, nous bifurquons pour prendre la route panoramique côtière en direction de Salenne.









Les paysages sont exceptionnels mais nous ne croiserons aucune loutre, contrairement à l’annonce des panneaux de signalisation.

Passé Salenne, l’intérêt s’amoindrit car l’endroit est beaucoup plus civilisé et peuplé.

Tobermory, bien que très touristique elle-aussi, est un petit port sympathique et pittoresque où nous passerons les heures d’attente du bac pour l’île principale.






















Elles existent aussi en noir mais elles sont moins poilues...


















Après la traversée, qui nous dépose au point le plus à l’ouest de la Grande-Bretagne « continentale », nous irons voir un phare sans intérêt puis la très belle plage de Sanna, encadrée de dunes touffues et, d’après les panneaux, parsemée de sables mouvant.




















Nous avons mal évalué le temps restant avant la ville de Mallaig, d’où nous sommes censés prendre le ferry.
L’arrivée se fera après 20h et tous les campings sont indiqués comme pleins. Le temps devient franchement couvert puis pluvieux et le temps presse.
Nous tentons le coup dans l’un de campings complets.
Une petite mamie typiquement écossaise, qui aide son fils à gérer le site, nous accepte malgré tout.
Ouf…



Vendredi 04 août 2017

La nuit a été atroce: une pluie torrentielle et un vent à déraciner les Argos.
Le véhicule a tangué toute la nuit, battu par la tempête. Nous nous réveillons exténués et le moral en berne. Le ciel est gris et nuageux aussi loin que porte le regard.

La météo ne va pas aller en s’améliorant.
Nous partons tout d’abord reconnaitre le terrain à l’embarcadère. Il ne semble pas y avoir foule, nous estimons qu’il ne sera pas nécéssaire de réserver notre place et nous partons donc en balade pour quelques heures.

Le train à vapeur cheminant de Fort Williams à Mallais est devenu très connu grâce à la série de films tirés des romans Harry Potter. Il a en effet servi pour certains plans du film et passe sur un pont à 20 arches spectaculaire et judicieusement placé.
Lorsque nous arrivons à proximité de l’endroit d’où part la promenade pour aller observer le pont, nous croisons un attroupement en bord de route, sur un autre pont, plus petit mais juste au moment où arrive le fameux train.











La balade va être plus longue et beaucoup plus boueuse que prévu mais les aperçus en valent le coup.
Détail amusant, nous sommes abordés par une famille de Français du même département que nous qui nous demandent si notre fils ne va pas dans un certain club de tennis. En fait, leur fille de 10 ans a reconnu notre fils avec lequel elle suit les mêmes courts de tennis tous les mercredis… Hasard rigolo !






Chemin en sens inverse vers Mallaig, où nous attend une sévère déconvenue.
Nous nous présentons comme des fleurs dans la file d’attente faut toujours réserver à l’avance les ferrys. Chose que nous n’avions pas faite jusqu’alors et qui ne nous avait pas gêné !

Donc, changement de plan. Nous irons sur Skye Island par la route, même si cela nous impose un sacré détour.

Cela nous fait longer le Canal Calédonien, creusé entre différents lochs pour relier Inverness, au nord, à la côté ouest, au milieu des Hébrides Intérieures.











La visite du somptueux château du Clan MacRay, Eilan Donan (vu dans le film Highlander en 1986), n’était pas prévue au programme pour aujourd’hui car nous devons y repasser. Le spectacle est trop beau et nous faisons une petite pause photographique.











Le temps choisit se moment-là pour se découvrir et nous donner un aperçu fantastique sur Skye et le pont qui nous a valu tout ce détour.









Le temps restera exceptionnel toute la soirée, nous permettant une courte promenade à proximité des Cullins et du fameux pont de Sligachan.

Comble de chance, le camping de la ville n’est pas du tout plein. Les affaires reprennent !
















Samedi 05 août 2017

Le beau temps de la veille s’est nettement voilé mais le ciel lointain est tout de même encourageant. 

Nous souhaitons débuter la visite de Skye par la distillerie de Talisker, propriété du Clan MacAskill, descendants directs de vikings. La frustration d’il y a 8 ans, où nous avions été refusés pour âge insuffisant du petit bonhomme, mérite revanche ! Le temps maussade justifie d’autant plus une visite d’intérieur.
L’accueil du visitor center est très intéressant pour ses renseignements sur l’histoire de la distillerie et de Skye en général. 
La visite de la distillerie elle-même l’est tout autant, bien qu’un peu trop longue. Nous serons bien entendu les seuls du groupe de 16 à ne pas profiter de la dégustation gratuite…















Seconde étape, trouver un camping pour la nuit car la densité de touristes est importante et nous craignons de nous faire refuser.
Le premier que nous tentons (Glenbrittle) est bien situé, en bord de mer, mais ne possède pas de laundry (lave-linge) et c’est un critère essentiel dans une contrée aussi boueuse…


Sur le chemin, nous faisons une longue balade boueuse à souhait pour aller voir les Fairy Pools (« piscines féériques »), bassins en marches d’escalier et d’une eau turquoise sur le trajet d’une jolie rivière.
Nous ferons connaissance avec les midges, sales petits insectes mordeurs qui s’insinuent dans tous les orifices du visage. On les avait évités jusqu’à présent, désormais, on maîtrise !


































A notre arrivée à Portree, nous allons droit au camping, qui a encore quelques places libres et qui a une magnifique vue sur les Cuilins.
Longue pause le temps de faire lessive, mise à jour du blog et repos. Le temps est le plus beau que nous ayons eu depuis le début du voyage !

Nous repartons vers 18h pour visiter Portree, petite bourgade surpeuplée de touristes, qui reste tout de même pittoresque et agréable, particulièrement les quelques maisons colorées bordant le port.






























Dimanche 06 août 2017

Matin couvert et froid, trop brumeux et nuageux pour que nous tentions la randonnée de Old Man of Storr (massif rocheux avec une vue réputée sur tout le nord de Skye et des îles environnantes). 
Nous partons donc pour une balade en voiture sur la côte nord de l’île, sous une pluie quasi permanente et un ciel uniformément gris.












Le château du Clan MacDonald, qui en ont chassé les MacLeod au 13ème siècle, est superbement situé sur un aplomb rocheux avec une vue dégagée mais n’est plus qu’une ruine.










La résidence officielle du Clan MacLeod depuis plus de 800 ans sans discontinuer, dans la ville de Dunvegan, est en revanche dans un état parfait car régulièrement agrandi et rénové au fil des siècles.
Les jardins paysagés sont immenses et somptueux et la visite du château très instructive.
Pour intéresser les enfants (et ça marche !), un petit jeu de piste doit permettre de découvrir des clés pendues régulièrement dans l’immense bâtiment. Pour ceux que ça intéresse, il y en a 8… (sympathique petit cadeau pour ceux qui trouvent).


















La recherche du phare de Nest Point et de son point de vu va se révéler un véritable chemin de croix. 
Nous nous trompons tout d’abord de chemin et ne rebroussons qu’au bout d’une demi-heure. Petit avantage, nous apercevrons une nouvelle colonie d’otaries, au loin.

Le vrai trajet pour le phare est très mal indiqué et chemine, comme d’habitude sur les îles, sur une route à peine large pour un véhicule mais avec des « passing places » régulières.
Problème, lorsqu’un touriste camping-cariste pas très doué suit ce type de parcours, il crée un embouteillage monstre !

A notre arrivée à Nest Point, le pire temps des 10 derniers jours nous attend: vent d’une violence rare et pluie intense. La balade de plus d’un mile jusqu’au phare en vaut-elle le coup ? Nous tentons.
Malgré une splendide glissade sur le chemin très pentu et des habits intégralement mouillés des pieds à la tête à cause des bourrasques, le jeu en vaut la chandelle. Les paysages sauvages sont fantastiques.
Nous nous régalons d’observer un vieux gréement luttant au pied de la falaise contre les éléments.





















La journée, pas gagnée au départ à cause de la météo, aura au final été assez chargée.
Seul le moral est un peu en berne car aucune amélioration ne semble se profiler…



Lundi 07 août 2017

Le ciel nous a entendu. Ce matin, il est bleu et dégagé et la température presque clémente (pour l’Ecosse, bien sûr…).
Le jour est venu d’aller faire la rando de Old Man of Storr… sauf que le temps se couvre dès que nous approchons du massif. Pas grave, nous irons quand même !
Bien nous en prendra car la randonnée de 2h30, assez facile bien que TRES boueuse et très fréquentée, nous offrira des vues exceptionnelles sous un franc soleil. A ne manquer sous aucun prétexte !





























Nous quittons Skye sous le même ciel radieux qui nous avait accueilli pour aller faire la visite d’Eilean Donan.
Le château des MacKenzies, puis de leurs gardes du corps héréditaires les MacRay, est sans doute le plus photogénique d’Ecosse et l’un des plus visités. Construit sur une petite île, il est relié par un pont de pierre au « continent ». Il a été quasi entièrement détruit au début du 18ème siècle lors de la révolte jacobite puis laissé à l’abandon jusqu’à ce qu’un ancien militaire du Clan MacRay ne le rachète et ne le fasse restaurer entre les années 1910 et 1930.
Le bâtiment est un labyrinthe rempli à ras bord d’objets d’époques diverses (pas forcément en rapport avec l’histoire directe du château lui-même) collecté par le colonel MacRay. 





























Toujours accompagné d’une météo parfaite, nous visitons le petit village de pêcheurs de Plockton puis parcourons la route panoramique jusqu’au village d’Applecross, sans doute une des plus belles du pays.
























Ce n’est qu’en fin de soirée que le temps écossais standard ne remontrera le bout de son nez… 



Mardi 8 août 2017

Pour le deuxième jour d’affilée, lever sous un formidable ciel bleu et clair. N’en parlons pas, ça risque de ne pas durer…

Le programme de la journée est la Western Ross Coastal Trail qui chemine jusqu’à Ullapool.



Nous sommes d’emblée escorté de vaches écossaises, qui se placent en Rona, Raasay et surtout Skye en toile de fonds. Le temps est tellement dégagé que nous distinguons même Old Man of Storr !




La suite du parcours est une succession de vue côtières toutes plus spectaculaires les unes que les autres.

Seule une petite bruine de 10 minutes dans le Glen Torridon viendra assombrir la journée.

Nous passerons une bonne partie de l’après-midi sur une très belle et très profonde plage à Gairloch avant de terminer à Ullapool en fin d’après-midi.



Mercredi 09 août 2017

Croiser les doigts a marché, le soleil tape l’incruste de manière chronique. Troisième lever au soleil.

Nous entamons une partie de l’Ecosse que nous n’avions pas eu l’occasion de visiter lors de notre premier séjour en 2009, la pointe nord et les Highlands.

Le parcours se fait parfois en bord de mer, parfois par les terres mais toujours nous serons entourés d’eau, comme d’habitude en Ecosse. 

Une branche « dissidente » du Clan MacLeod (les MacLeod of MacAssynt) a laissé une ruine de château au centre d’un loch puis nous traversons pour la première fois un pont au-dessus d’un loch. C’est plus rapide que le détour qui nous est proposé d’habitude et pas inintéressant.

Régulièrement, des plages paradisiaques, et presque déplacées sous de telles latitudes nous attirent (surtout un). D’où, de nouveaux châteaux de sable au beau milieu d’un mélange d’eaux douces et salées.

Les paysages sont vraiment très beaux jusqu’à Durness, où nous visitons une profonde cave, mais le chemin perd sensiblement de l’intérêt par la suite.

Nous avions prévu de passer la nuit à Thurso mais la ville est trop grande, trop moche et le camping trop fréquenté pour nous. Nous poursuivons jusqu’à John O’Groats, le plus le plus au nord de la Grande-Bretagne « continentale », d’où nous contemplons l’archipel des îles Orcades.


Nuit à Wicks.



Jeudi 10 août 2017

Le programme n’est pas très chargé pour la journée, essentiellement le trajet jusqu’à Inverness, première grande ville d’Ecosse que nous croisons.

La route et le bord de mer sont tout sauf intéressants. 
Au large, et même dans certains lochs ouverts sur la mer, des plateformes pétrolières nous regardent passer telles des vaches lorgnant sur un train.

Bien que la route des distilleries « officielle » ne débute qu’à l’est d’Inverness, et bien que nous ne soyons toujours pas alcooliques, nous ne voulons pas rater la visite de Glenmorrangie, plus grande distillerie de Grande-Bretagne et 4ème plus grande du monde.
Cette seconde visite guidée reprend les éléments déjà appris à Talisker mais la guide est beaucoup moins investie dans sa mission et déroule un écossais rapide et mâchonné qui perd rapidement notre attention. 

Dès que nous arrivons à Inverness, nous prenons position au camping de Bunchrew, en bord de loch, puis partons en direction du Fort Saint Georges, plus grande forteresse militaire britannique (1mile de murailles, tout de même…). Il est 17h16 lorsque nous arrivons au visiter center… qui nous refuse l’entrée. Les dernières admissions se font en effet à 17h16. Nous sommes quittes pour revenir le lendemain.

La fin de journée se déroulera dans le sympathique centre historique d’Inverness, à l’ambiance joyeuse.



Vendredi 11 août 2017

L’aire d’Inverness mérite une bonne journée de visite.
Nous commençons par un coup d’oeil à l’étape initiale du Canal Calédonien.

Ensuite, direction le fameux Loch Ness. Toute l’infrastructure touristique de sa berge nord est orientée exclusivement sur la légende du monstre. Ca s’est d’ailleurs très fortement aggravé en 8 ans et confine parfois au ridicule.
Le château de Urquhart offre en revanche une visite intéressante, sur un site exceptionnel, les pieds dans le loch. Mais sous une bruine plutôt désagréable et avec une foule dense.

La ville de Fort Augustus, connue pour sa série d’écluses sur le Canal Calédonien, est encore plus peuplée de touristes que Urquhart. Des énormes bus monopolisent le seul parking, rendant les manœuvres délicates et déversant des paquets de touristes qui remplissent instantanément les restaurants de la petite ville.
Les écluses sont toujours aussi jolies mais le monde nous cachera le plaisir.

Nous souhaitons re-tenter la visite du Fort Saint Georges pour ne pas rester sur une mauvaise impression.
Au visiter center, ça commence à nouveau mal. Il n’est même pas 16h45 (pour une fermeture à 18h30 d’après le Lonely Planet). mais le musée du fort est déjà fermé.
Le fort étant encore occupé par un régiment de l’armée de terre britannique, la grande majorité des bâtiments sont interdits à la visite. En fait, seuls l’église et le musée le sont.
Le tour par les remparts donne des vues spectaculaires sur la baie d’Inverness.
Au bout de 40 minutes, un sympathique gardien vient nous prévenir que nous devons quitter le fort en raison de la fermeture tout proche. Explication: notre guide est faux et le site ferme à 17h30… 

Nous quittons Inverness pour rejoindre la région des Cairngorms et le début de la route des distilleries. 

Nuit dans un camping près d’Aberlour sentant bon et très fort la bouse de vache.



Samedi 12 août 2017

Cette journée sera une des plus ennuyeuses du séjour.

La route des distilleries n’apporte pas grand-chose de plus que ce que nous avons déjà vu par ailleurs, bien que Glenfiddish (usine et boutique) soient splendides.

La traversée du parc national des Cairngorms est intéressante dans sa première moitié, avec des massifs à la végétation rase et bicolore rose et vert.
Il s’agit de la plus haute chaine de massif de Grande-Bretagne et nous croisons plusieurs petites stations de ski.

Le reste du trajet est monotone, les villages tristes et banals.

Nous croisons le château de Balmoral, résidence secondaire de la Reine d’Angleterre mais le lieu est interdit à la visite au mois d’aout. C’est la deuxième fois que nous manquons la visite.

Arrivée en fin d’après-midi à Saint-Andrews, mecque des golfeurs et siège de la plus vieille université d’Ecosse (14ème siècle, tout de même !).

Les campings du coin sont en fait des holiday parks, quasi exclusivement peuplés de mobil home et de caravanes. Le premier est interdit aux véhicules de passages, le second ne nous propose qu’un coin de gravier à partager avec un autre camping-car. Nous ne sommes pas motivés pour aller plus loin.

Soirée dans le petit centre-ville de Saint-Andrews, un peu morne pour un samedi soir.



Dimanche 13 août 2017

Nous nous levons sur le plus beau temps du séjour. Pas un nuage à l’horizon et nécessité de porter t-shirts et casquettes ! Génial !

Saint-Andrews est aussi charmante et agréable que dans nos souvenirs.
L’université est disséminée dans toute la ville dans de petits bâtiments anonymes en vieille pierre. Il doit y avoir pire comme endroit pour étudier !

Les ruines de la cathédrales sont idéalement placées, en bord de mer et la montée au sommet de la tour fournit un 360° spectaculaire sur toute la région. 

Il nous est impossible de quitter Saint-Andrews sans montrer à notre petit golfeur amateur l’un des plus vieux golfs de la planète. Achat de casquette et polo griffé obligatoire.

En fin de matinée, nous rejoignons l’East Neuk, route côtière panoramique, parsemée de petits villages de pêcheurs, dont Crail est sans nul doute le plus photogénique. 

Arrivée en fin d’après-midi dans la région de Stirling et nuit au camping de Callander.

     







   





   



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