Amérique du Nord 2015/2016 - En Argos (5ème et dernière partie)



L’entame de cette 5ème partie de voyage se fait avec un petit pincement au coeur car l’on sait qu’il s’agit de la dernière.
Nous devons en effet déposer l’Argos au port de Baltimore le 21 juillet pour qu’il fasse le chemin retour vers l’Europe.
Le planning du périple comprend énormément de kilomètres avec des étapes longues et d’un intérêt très limité. Ce sera sans doute pénible par moments…



Samedi 02 juillet 2016

Grâce à l’organisation sans faille de l’aéroport d’Amsterdam (…), nous sommes à deux doigts de rater purement et simplement notre vol. 
Nous avions plus de 90 minutes de battement entre l’arrivée et le redécollage mais le passage en douane est comme d’habitude très compliqué: c’est un véritable entonnoir rassemblant les voyageurs de toutes les destinations mondiales vers quelques petits postes de douaniers tout sauf pressés. 
Une file spéciale est censée permettre le passage express des voyageurs en retard et dont le nom du vol s’affiche sur écran. En pratique, tout le monde emprunte ce passage spécial et tout le monde arrive en retard.
Nous embarquerons 5 minutes avant l’heure de décollage théorique !!!

A l’arrivée à Portland, nous sommes ravis de retrouver Argos sur un parking à proximité de l’aéroport.

Notre première étape n’est pas très longue afin de ne pas rouler en plein décalage horaire. 
Nous visons un camping KOA près de l’entrée du Mount Saint Helen National Monument, un spectaculaire volcan entré en éruption en 1980 et qui avait alors rasé une bonne partie de la région. 



Dimanche 03 juillet 2016


Nous nous réveillons bien entendu assez tôt et démarrons par le trajet jusqu’au Mount Saint Helen.
Alors que la veille, nous avions bénéficié d’un temps radieux et ensoleillé, aujourd’hui nous circulons dans une purée de pois atrocement épaisse qui ne nous donne une visibilité qu’à quelques dizaines de mètres. 

Arrivés à l’observatoire du volcan après plus d’une heure de route, nous sommes face à un rideau blanc impénétrable… Le voyage commence bien !

Le temps se dégrade encore avec des averses intermittentes mais le planning de l’après-midi doit se dérouler en intérieur avec la visite de l’usine Boeing au nord de Seattle, dans la ville de Everett.
A notre arrivée au Future Flight Center, un panneau indique que toutes les tours de la Boeing Factory sont complets pour la journée, nous réservons donc un passage pour le lendemain matin mais faisons tout de même une visite du petit musée scientifique dans le hall attenant ainsi que des photos du toit du bâtiment sur l’aéroport privé de Boeing où nous apercevons des avions fraichement fabriqués, certains déjà aux couleurs de leur future compagnie, d’autres encore couverts de la couche verte de protection contre la corrosion et les rayures.

Nous ne pouvons visiter Boeing ? Qu’à cela ne tienne, nous allons nous balader au centre de Seattle qui n’est qu’à vingt minutes de là.
Nous essayons tout d’abord de repérer un campground pour le soir mais après deux tentatives infructueuses (lieux ni propres ni engageants), nous nous disons que nous improviserons le moment venu…

Après avoir trouvé un parking à ciel ouvert proche du centre, nous allons nous balader au marché couvert que nous connaissons déjà, dont l’ambiance folklorique est au rendez-vous: poissonniers dignes de notre Ordralphabétix national haranguant la foule, vendeurs d’épices, artistes babacools vendant leurs oeuvres…










Le premier Starbuck’s Coffee de l’histoire est pris d’assaut par les touristes asiatiques et nous ne pourrons pas nous en approcher.

Le mur de chewing-gums est de plus en plus étendu mais toujours aussi coloré et...dégoutant !





Nous prenons ensuite le monorail qui doit nous amener aux pieds du Space Needle, très haute tour avec une vue panoramique sur toute l'aire de Seattle.
Autour du Space Needle, s'étendent plusieurs musées et activités pour enfants.

Nous choisissons l'exposition de sculptures de verre soufflé de Chihuly, l’artiste qui a crée le plafond de fleurs de verre de l’hôtel Bellagio à Las Vegas.
Le travail sur les formes torturées et les couleurs entremêlées est fantastique !


























Nous quittons Seattle ravis d’avoir fait cette découverte et optons pour le KOA au sud de la ville.



Lundi 04 juillet 2016 : BONNE FETE NATIONALE, AMIS AMERICAINS !!!

Le moment que nous attendions depuis plusieurs années est enfin arrivé, nous allons visiter l’usine Boeing !
Après la tentative avortée de la veille et un autre échec il y a 4 ans en raison d’une taille insuffisante de notre bonhomme (taille minimale = 122cm), nous rejoignons Future of Flight.

Le tour de 90 minutes, qui commence par un petit film récapitulant l’histoire de Boeing, va nous permettre la visite du plus long bâtiment de la planète qui est un gigantesque hangar, séparé en compartiments en fonction des avions fabriqués.




Il faut en fait plus parler d’usine d’assemblage que de fabrication puisque la plupart des éléments sont fabriqués ailleurs, que ce soit d’autres états américains ou d’autres pays (notamment le Japon pour les ailes ou l’Italie).
Malheureusement, les photos sont interdites pendant tout le tour dans le bâtiment…

Un bus nous approche de l’aéroport où des avions à différentes stades de préparation sont alignés puis nous longeons le hangar de peinture (les avions sont peints à la main au pistolet à peinture, à la différence des voitures qui le sont par des robots).
Le guide nous explique que la vente d’avions n’est pas réservée aux compagnies aériennes et que les particuliers peuvent en acquérir.
Parmi les avantages offerts en cas d’achat, la possibilité de faire peindre ce que l’on veut sur la carlingue, aux frais de Boeing…








Le bus nous arrête devant les hangars où nous pénétrons par les sous-sols qui sont un réseau de plusieurs kilomètres de tunnels de service.

Nous visiterons successivement les salles du 777, du 747 puis du 787.

Dans chaque salle, plusieurs postes font avancer l’assemblage des avions. Sur un poste, les différentes sections du fuselage sont assemblées, sur le suivant le fuselage est fixée sur le monobloc des ailes, sur un autre les moteurs sont accrochés aux ailes…

La visite se fait par l’intermédiaire d’un chemin de ronde à une vingtaine de mètres de hauteur (8 étages…) qui permet d’embrasser la totalité de chaque salle, qui sont chacune remplies de 5 à 10 avions en cours d’assemblage…

Tous les membres de notre petite famille sont également fascinés par le spectacle grandiose.
La visite aura été à la hauteur de nos attentes…

Nous consacrerons l’après-midi à la traversée de la chaîne de montagne des Cascades, sous un temps maussade et souvent pluvieux.

Nuit au KOA de Spokane.



Mardi 05 juillet 2016

Première journée d’une série consacrées au trajet pur et dur.

Nous débutons par faire faire la vidange de l’Argos dans l’atelier d’un Walmart.
Les choses commencent mal car le Ford Ranger modèle 2012 n’est référencé nulle part dans les guides d’équivalence des huiles de Walmart.
En outre, le mécano, pourtant très sympa, motivé et conciliant (heureusement pour nous…), nous avoue n’avoir aucune expérience de ce type de moteur diesel.
Après des recherches sur Google, il trouve un équivalent d’huile qui devrait aller temporairement car les véhicules américains utilisent des huiles naturelles à la différence de nos véhicules européens pour lesquels les huiles sont synthétiques et donc utilisables dans une plus large gamme de températures.
Nous serons donc quittes pour une nouvelle vidange une fois revenus en France.

Nous arriverons au Glacier National Park en fin d’après-midi.

Le KOA campgroung est plein, nous nous rabattons du la Lake Five Campground, situé comme son nom l’indique le long du Lake Five.

Le site est magnifique de même que le temps (enfin…).
Nous avons de grands espoirs pour le lendemain !















Mercredi 06 juillet 2016

Nos espoirs sont douchés (c’est le cas de la dire) dès la nuit avec un déluge d’averses, qui se calment à peine au matin.

Le ciel est gris et morne et l’humidité à 850%.
Nous sommes malgré tout excités à l’idée de nous balader dans notre premier National Park du voyage.





Les premiers heures sont à la hauteur; nous longeons plusieurs rivières spectaculaires et au débit impressionnant.
Les couleurs de l’eau, de la forêt et des roches sont splendides.





















La clou du spectacle est censé être le Logan Pass, col culminant plus de 2000 mètres.
Au plus nous nous en approchons en grimpant la montagne, au plus la visibilité diminue.
Lorsque nous arrivons au Pass, nous sommes dans les nuages et la visibilité ne dépasse pas 20-30 mètres.

Nous nous contenterons de faire quelques pas dans la neige et d’observer des marmottes « de poche » qui ne sont pas vraiment farouches.












Nous commençons à nous faire à l’idée que ce séjour risque d’être peu conciliant avec nous… Nous avions envisagé de passer une nouvelle nuit à Glacier mais vu le temps, mieux vaut avancer et tenter notre chance au Canada, tout proche.

Le passage de la frontière est rapide et après 3 heures d’une route monotone, faite de champs à perte de vue, nous arrivons à Calgary.




Nuit au West Calgary Campground.


Jeudi 07 juillet 2016


Aujourd’hui, le temps a l’air de nous être clément mais nous nous méfions car la météo est parfois vicieuse.
Le soleil est radieux et la température n’a jamais été aussi élevée.

Ayant un jour d’avance sur le planning théorique (puisque l’étape Mount Saint Helen s’est vue amputée…), nous avons l’opportunité d’aller explorer pour la journée les Rocky Mountains canadiennes, qui rassemblent 4 National Parks. 
Vu le temps imparti, nous pourrons faire au moins Bannf NP et peut-être une partie de Jasper, qui est plus au nord.

Sur le trajet, nous croisons dans le sens inverse un pick-up LandRover Defender avec cellule Azalaï, que nous pensons être celui de nos amis Corinne et Pierre, dont nous savons qu’ils sont dans les parages. Nous essayons de les appeler sans succès.

Tout ce que nous apprenons sur le park de Bannf nous indique une richesse importante en vie animale.
N’ayant pas eu beaucoup de chance jusqu’à présent sur la rencontre avec des grands carnivores, nous sommes pleins d’espoir et cela commence plutôt bien: la gent masculine de la famille aperçoit un gros loup proche de la voie de chemin de fer qui traverse le parc mais qui s’enfuit trop vite pour que nous dégainions notre appareil photo.

















Le reste de la matinée sera très calme en animaux mais les paysages de montagne de la route de la Vallée de la Bow sont magnifiques avec une succession de lacs aux couleurs hallucinantes.

Alors que nous arrivons à proximité du Lake Louise, réputé être l’un des plus spectaculaires, un barrage routier se forme nous en interdisant l’accès en raison d’un trop grand afflux de touristes. tOn nous indique la possibilité de nous garer à distance et de marcher quelques kilomètres pour y accéder mais comme le temps est en train de franchement se dégrader, nous renonçons et continuons la route jusqu’à la route des Champs de Glace (Icefields Parkway).

Il s’agit d’une succession de glaciers tous plus spectaculaires les uns que les autres et de plus en plus gros jusqu’au clou du spectacle: le glacier Athabasca, qui représente la plus vaste calotte glaciaire non polaire du continent.























Quelques sympathiques mountain goats...










Glacier Athabasca: l’accès sur le glacier lui-même est possible uniquement avec des tours guidés qui se réservent à l’avance ou en énorme véhicule tout-terrain, que nous préférons éviter. Nous nus contentons de la vue…














Nous croiserons deux autres Azalaï françaises sans leurs passagers, le monde est décidément bien petit...

Nuit au West Calgary Campground.



Vendredi 08 juillet 2016

Le camping est très mal organisé et, alors qu’une place nous avait été promise pour la nuit, on nous explique qu’il est "possible mais non certain" que l’on puisse rester. Le ton monte un peu et on nous attribue une place dans la zone de gardiennage qui est un simple lopin de gazon penché et gondolé. Une nouvelle petite engueulade et nous pouvons rester sur un site proche, parfaitement horizontal…

La journée va être consacrée au Stampede de Calgary, plus grand festival cow-boy d’Amérique du Nord, qui fait vivre la ville à son rythme pendant 10 jours.

Nous n’avons pas le courage de démarrer suffisamment tôt pour assister à la parade qui précède l’ouverture du festival.
Trouver une place de parking proche de l’entrée du parc se révèle étonnamment facile, contrairement à ce que nous craignions.

Le Stampede se tient dans une sorte de palais des congrès version XXXL qui fait quelques kilomètres de long sur autant de large.














Plusieurs bâtiments permettent de profiter d’animaux de la ferme, de concours de tonte de moutons, de courses de rapidité pour rassembler un troupeau…





Démonstration d'un blacksmith.





L'ancêtre du camion de pompiers...







Le SMS a remplacé les signaux de fumée...






Concours de tonte :







Les veaux portent des numéros et les cow-boys doivent rassembler les bêtes dans un enclos en fonction du numéro qui est annoncé par le speaker.






Nous avons réservé des places pour un rodéo en début d’après-midi qui va durer plus de 2h30 et être à la hauteur de nos attentes.
Les compétitions avec les meilleurs sportifs des différentes spécialités se succèdent: rodéo sur un cheval non sellé puis avec selle, rodéo sur taureau, course de cheval autour de barils, concours de lasso pour attraper un veau…

Il y avait apparemment un champion de rodéo français, que nous n'avons pas vu concourir.




Certains des compétiteurs arrivent par les airs. On est jamais trop modeste...














Le spectacle commence fort : un amateur invité au festival en ouverture de la compétition proprement dite fini au sol avec les sabots du cheval dans le thorax...




Second amateur, un peu plus chanceux.














La capture au lasso...











La technique de la crêpe...






Puis du pied-paquet !




Le tout en 4,5 secondes !!!




Un professionnel, cette fois :


















L’ambiance est excellente et ponctuée de petits numéros musicaux très couleur locale.





Le reste de la foire ressemble plus à une grosse fête foraine, ce qui est moins notre tasse de thé. 





Nous repartons donc vers les 18h30, ravis d’avoir assisté à cet événement !


Samedi 09 juillet 2016

La grande traversée Ouest-Est doit commencer aujourd’hui mais nous tenons à faire profiter notre petit Monstre de tout ce que l’Alberta peut offrir (même si nous ne disposons que peu de temps) et il parait donc inenvisageable de passer à côté de la visite du Royal Tyrrel Museum à Drumheller, qui rassemble une collection réputée de squelette de dinosaures.

La région des Badlands de l’Alberta est en effet le berceau de la plupart des espèces de grands dinosaures, le Tyranosaurus Rex y ayant même été exhumé pour la première fois.





Le musée est effet d’une richesse extraordinaire et nombre des squelettes exposés sont des originaux et non des reproductions en plâtre…










Nous reprenons la route en début d’après-midi pour traverser l’est de l’Alberta et une partie du Saskatchewan.
Les paysages sont monotones (champs de colza, champs de colza et…champs de colza) mais il y a régulièrement des petites villes et nous ne nous sentons à aucun moment loin de la civilisation.





Le paradoxe nord-américain : un puit de pétrole au milieu d'un champ de colza destiné, entre autres, à fabriquer du carburant écologique...





Nous dormons au camping Prairie Oasis à Moose Jaw, qui est très calme, verdoyant, avec une réception ouverte 24h/24H (nous sommes arrivés à minuit !) et qui possède même un mini-golf.


Dimanche 10 juillet 2016 

Traversée de l’est du Saskatchewan, du Manitoba puis passage de la frontière avec le Dakota du Nord.
Il s’agit d’une des quelques journées de route pure que nous craignions depuis quelques semaines.
Le temps est agréable et relativement chaud pendant la journée mais se couvre en fin d’après-midi.
Le camping de Grands Forks est en revanche boueux et nous donne un aperçu de ce que nous connaîtrons le lendemain.


Lundi 11 juillet 2016

La pluie est tombée toute la nuit et nous nous réveillons dans un bain de boue digne d’une mare pour hippopotames !
Après un nettoyage sommaire, nous reprenons la route sous une pluie qui s’intensifie.

A 13h, nous sommes pris dans un véritable déluge de pluie et de vent déchainé qui nous force à rouler au ralenti.
La visibilité se dégrade très fortement et des pauses régulières deviennent nécessaires. Il nous arrive à plusieurs reprises de devoir stopper la voiture en plein milieu de la route pour visibilité de moins de 2 mètres…

L’enfer va durer plus de 7 heures et nous rendons grâce en limite de tempête à Wakefield.
Alors que nous pensons pouvoir enfin passer une soirée tranquille, nous nous rendons compte que le déluge a entrainé des infiltrations dans la cellule et notre soirée se résume à corriger les dégâts.
Le ciel ne semble pas certain de ce qu’il va nous réserver pour la nuit.

Les nuages de la tempête semblent s’éloigner mais reviennent finalement sur nous pendant la nuit. La pluie est intenses et les éclairs tombent en continu mais nous sommes rassurés par le peu de vent et le faible risque de bascule du véhicule qui offre en effet une vaste prise au vent lorsque le toit est déplié.



Mardi 12 juillet 2016

La nuit aura été au final plutôt agréable grâce au vent que nous pensions faible. Les campeurs en tente avec lesquels nous discutons sont légèrement moins ravis que nous de leur sommeil mais leurs tentes ont résisté.

Lorsque nous traversons la ville de Wakefield, à quelques kilomètres du campground, pour y faire le plein de carburant, nous constatons que notre appréciation de la force de la tempête était optimiste: des dizaines d’arbres de plus de 15 mètres de haut ont été déracinés, d’autres troncs se sont coupés en leur milieu.








Le visiter center, qui offre la possibilité aux campeurs de passer la nuit sur leur parking a le toit complètement arraché, les morceaux ayant été emportés jusqu’au lac attenant. 




Les arbres du parking sont tous arrachés et deux caravanes ont été retournées par le vent.
Un petit ponton sur le lac, proche du visiter center est intégralement détruit et toutes les barques éventrées.












Nous apprendrons plus tard sur internet que des mini-tornades ont frappé la zone…
Nous l’avons échappé belle et le temps est maintenant radieux !

Pour rejoindre la Nouvelle-Angleterre, au nord-est, nous avions globalement 3 possibilités : passer au nord des Grands Lacs, par le Canada, au risque de s’ennuyer fermement; passer au sud des lacs mais en devant traverser au moins 3 mégalopoles dont Chicago, qui nous avait coûté plusieurs heures d’embouteillages à l’aller; choisir enfin de passer entre les Grands Lacs.

Cette dernière option se révèlera un très bon plan. Les bords de lac sont en effet calmes et offrent de belles plages.
Nous passerons tout d’abord au sud du Lake Superior, qui est le plus calme, le plus préservé et dont l’eau est la plus digne d’un lac.








Le Lake Michigan présente une double face, agité et à l’eau marron à l’ouest, calme et bordé de marinas à l’est.




Argos admirant le pont qui enjambe la communication entre les lacs Huron et Michigan.








Le Lake Huron est beaucoup plus industrialisé et traversé de grands navires de commerce.
Nous resterons loin des Lakes Erie et Ontario, que nous avions longé l’été dernier.  

 Passage du "pont-frontière reliant" le Michigan à l'Ontario, dans la ville de Sault-Sainte-Marie.
Les formalités douanières sont très simple et particulièrement rapides.




Vue du pont : le Canada est à gauche, les USA sont à droite...




Nous roulerons encore deux heures avant de stopper dans un super petit camping boisé et sauvage en bord de route.


Mercredi 13 juillet 2016

Le trajet jusqu’à Ottawa sera d’un intérêt limité.
Les paysages et les villages que nous traversons sont jolis mais répétitifs et malgré tous les panneaux nous avertissant du risque de croiser des « mooses » ou des « elks », les bords de route sont désespérément déserts…

Jusqu’à ce qu’un ours noir adulte débouche sur le côté gauche et nous contraigne à un freinage sur le bas-côté. 
En tentant de reculer pour revenir au niveau de l’animal, que la manoeuvre du véhicule fait fuir, les roues s’immobilisent dans un petit trou dans la terre du bord de route, qui est rendue friable par les pluies récentes.
Au plus nous tentons de sortir du petit trou en passant en 4 roues motrices longues puis courtes, au plus nous patinons et nous enfonçons. 
Seul le conducteur reste à bord afin d’avoir une aide à l’extérieur pour la manoeuvre et nous constatons que la terre s’effondre sous les roues embourbées de l’Argos le faisant basculer dangereusement à près de 45° d’inclinaison.

Nous décidons donc d’arrêter d'essayer de nous en sortir seuls et arrêtons plusieurs véhicules qui stoppent tous gentiment pour nous prêter secours, dont un pompier volontaire travaillant également pour une compagnie de remorquage.

Une remorqueuse est donc sur place en moins de 10 minutes, accompagnée de 2 voitures de police pour faire la circulation.
Tout se termine bien grâce à l’intervention sympathique et efficace de tout ce petit monde.
L’ours nous aura permis de tester bien malgré nous l’hospitalité et la serviabilité canadiennes…

Malgré une arrivée tardive au camping municipal d’Ottawa, très vaste mais particulièrement calme et au emplacements parfaits (isolés et ombragés), nous décidons d’aller faire un tour nocturne au centre de la ville. 
Nous profitons des écluses drainant le canal Rideau et de la Parlament Hill, où se déroule un spectacle sons et lumières sur l’histoire du Canada.








 La nuit sera silencieuse mais torride…



Jeudi 14 juillet 2016


Une fois n'est pas coutume, nous nous réveillons sous la pluie.

La journée doit nous voir passer au Québec, où nous envisageons de montrer à notre bonhomme l'essentiel de Montréal en quelques heures. 
Le temps, qui se dégrade au repas de midi, nous contraint à renoncer et à accélérer non retour aux USA. 






Le changement de temps pour notre "n'ième" passage de frontière est spectaculaire : la pluie semble être interdite de séjour aux USA pour les premiers miles.




Malheureusement, les nuages et la pluie nous retrouvent à l'approche du New Hampshire.




La météo s'adoucit cependant en fin d'après-midi aux alentours des White Mountains, dont les paysages humides et touffus sont magnifiques.













Nous atterrissons dans un camping en bord de rivière, dont le titre de "family campground" nous avait trompé sur son caractère petit et familial. Sa superficie est impressionnante et il est bondé mais on nous attribue l'une des dernières places tout au bord de la rivière.
Nous apprendrons dans la soirée de nos voisins Américains qu'un nouvel attentant a eu lieu à Nice quelques heures auparavant...







Vendredi 15 juillet


Le début de matinée est consacré à la construction de cairns et de bases Playmobil dans la rivière avec des rochers et des cailloux.






Nous sommes ravis de retrouver le Maine, qui était l'état de Nouvelle-Angleterre que nous avions préféré il y a 6 ans, pour ses petits villages paisibles et colorés et sa verdure omniprésente.










Petite pause à Freeport pour profiter de l'Outlet Factory et des magasins de loisirs d'extérieur LLBean, qui occupent la quasi totalité de cette jolie ville.

Le principe de ce village commercial est de ne pas dénaturer l'esthétique avec des affichages trop voyant.
Même MacDonald's est obligé de s'y mettre...




Nuit dans un camping paisible en bord de mer. 







Samedi 16 juillet 2016


Programme de la journée : visite de la côte du Maine.








Le village côtier de Kennebunk Port, réputé pour ses maisons en bois sur pilotis, nous déçoit un petit peu en raison de son côté "tourisme de masse", déplacé dans un endroit aussi préservé.


























Nuit dans un camping industriel sans âme et sans laundry...



Dimanche 17 juillet 2016


Notre bonhomme devant sa future fac, Harvard...





















Visite de Boston.








































Mystic Seaport.





























Washington DC.

Le faramineux Air and Space Museum du Smithsonian Institute.












Washington a, semble-t-il, eu aussi droit à sa tornade...












Les food-trucks, seule manière de se nourrir dans Washington...









































 Un bâtiment Hausmannien en plein Washington, qui déclenche une réaction viscérale de notre bonhomme :
"Si c'est un bâtiment français, peut-être qu'il y aura un Paul et qu'on pourra bien manger ?".
Ah, les Français et leur nourriture...





















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