Amérique du Nord 2015/2016 - En Argos (4ème partie)

La quatrième partie de notre aventure est sur le point de commencer et, vu le niveau d’intérêt de la précédente, la barre va être très haute !

Le planning est de refaire certains coins dont nous n’avons pas assez profité, comme Yellowstone, et d’autres dont la visite avait été gâchée par le temps (Bryce Canyon entre autres).
Nous avons beaucoup de route prévue puisque nous repartirons de Portland, en Oregon.


Samedi 02 avril 2016

Départ de Nice en tout début de matinée pour un vol en trois bandes via Paris-Charles De Gaulle et Salt Lake City.

Le décollage de Paris se fait avec deux heures de retard, sachant que nous n’avons que 50 minutes entre l’arrivée à Salt Lake et le départ pour Las Vegas… C’est mal embarqué pour attraper notre dernier vol !

Pourtant, le pilote rattrape une grande partie du retard et nous atterrissons 30 minutes avant notre correspondance.
La douane nous fera perdre notre relative avance mais nous attraperons tout de même notre avion en bons derniers passagers à embarquer.

A Las Vegas, nous constatons qu’il nous manque un bagage: tout ne pouvait pas se passer parfaitement… Le sac nous sera livré à l’hôtel le soir même.

L’après-midi est déjà largement entamée et, le décalage horaire aidant, nous n’aurons guère l’énergie que pour quelques emplettes.

Nuit au Venetian.


Dimanche 03 avril 2016

Réveil relativement normal à 06h00.

La journée sera consacrée à la visite de quelques hôtels que nous n’avions pas suffisamment détaillés et en particulier du Bellagio et de son décor printanier.

Nous sommes trop crevés par le décalage horaire et la chaleur écrasante pour envisager un spectacle dans la soirée.

Nuit au Venetian


Lundi 04 avril 2016

Nous récupérons l’Argos au storage (pour la dernière fois dans celui de Las Vegas…) et faisons la corvée de courses au WalMart.

Pour la première vraie étape, nous hésitons entre Zion NP et Bryce Canyon NP.
Le temps est plutôt beau mais assez couvert et, lorsque nous entrons dans Zion qui est l’étape obligatoire pour poursuivre, les décors et leurs somptueuses couleurs ne sont pas suffisamment mis en valeur par la luminosité; nous préférons donc continuer vers Bryce Canyon.

Nous y arriverons en fin d’après-midi après avoir admiré les reliefs du petit parc de Red Canyon.






Les premières traces de neige apparaissent sur les bords de route et sur les sommets lointains.

Par chance, nous obtiendrons une place (l’avant-dernière) au seul campground ouvert du National Park. En soirée, la température commence à sévèrement rafraichir, annonçant une nuit glaciale.

Nuit au North Campground.


Mardi 05 avril 2016

La nuit a effectivement été fraiche mais l’excellente isolation de la cellule Gazell nous a mis à l’abri.
En revanche, lorsque nous en sortons, le différentiel thermique est piquant : il doit faire -1° ou -2° et nous accumulons les couches de vêtements pour finir par ressembler à des bibendums.

Le camping est très calme et le temps merveilleusement ensoleillé, ce qui nous change de notre dernier réveil à Bryce en octobre, dans une brume limitant la visibilité à 2 mètres !
Nous sommes excités à l’idée d’enfin profiter des splendeurs du parcs; nous ne serons pas déçus. 

Nous consacrons la matinée à une randonnée de 8km au milieu des Hoodoos, cheminées rocheuses de toutes les teintes d’orange, entre la Navajo Trail et les Gardens of Queen.

Les paysages sont extraordinaires, magnifiés par les amas neigeux réguliers et la lumière idéale. 
















Au fur et à mesure de notre avancée, nous nous effeuillons pour finir pratiquement en t-shirts.

Nous devrons remettre toutes les épaisseurs pour la randonnée le long de la Rim car un vent, violent par instant, s’est levé brusquement. 
Cela ne gênera pas vraiment la balade de point de vue en point de vue jusqu’à Inspiration Point. 






Le picnic se fera en bord de rim avec une vue à couper le souffle.




La mauvaise expérience de l’automne est complètement oubliée et notre mascotte nous déclare que Bryce Canyon remplace la Death Valley comme parc préféré…jusqu’au prochain parc, probablement !

Le reste des view points du parc et quelques balades occuperons le début d’après-midi. 








Un repos salvateur de quelques heures nous laissera du temps pour « buller » et faire les devoirs scolaires…

Nuit au North Campground.


Mercredi 06 avril 2016

Nous passons une excellente nuit, à peine fraiche et nous estimons que la température a été plus clémente que la veille.
Il n’en est rien: lorsque nous vérifions le thermomètre à 08h30 (2 après notre réveil), il fait 0°C. On peut donc supposer une nuit largement en négatif…

Nous quittons Bryce Canyon avec le sentiment d’en avoir cette fois pleinement profité.

Pour gagner Capitol Reef NP, notre prochaine étape, nous empruntons la fameuse Scenic Byway N°12 qui traverse Grand Staircase Escalante National Monument. 
Le nom de ce dernier provient des différents niveau géologique que l’on peut facilement distinguer d’après leurs couleurs différentes (orange, rose, gris…).

Les paysages sont fantastiques et extraordinairement vastes, avec toujours des sommets enneigés en arrière-plan.
















Juste avant notre arrivée à Capitol Reef NP, nous croisons un cycliste français que nous identifions facilement car il écoute une chanson de Renaud en roulant sur sa chaine stéréo miniature.
Nous apprenons qu’il fait depuis 18 mois un tour du monde qui devrait lui prendre 3 ans au total. 




L’entrée dans le parc se fait vers midi et nous avons une nouvelle beaucoup de chance car nous attrapons la dernière place du seul campground du parc (Fruita Campground), dépourvu de douche ou d'électricité. 

L'environnement du camping est exceptionnel, bordé de sommets rocheux rouge sombre et agrémenté  du passage de la Fremont River.

Pendant le déjeuner, nous assisterons au défilé incessant des campeurs à la recherche d’un emplacement…



Le parc de Capitol Reef se divise globalement en deux sections, l’une au nord du visiter center, exclusivement tout-terrain et l’autre au sud, plus longue mais sur des chemins faciles.

Nous optons pour la partie sud, estimant que l’après-midi sera trop juste pour la section off road.

Les premiers kilomètres, sur route goudronnée sont d’un intérêt limité.
La beauté des paysages se manifeste plus clairement lors du passage sur chemin de terre.








Capital Reef NP, comme son nom l’indique, longe une ancienne faille dont l’activité il y a plusieurs millions d’années a crée un soulèvement de plaque tectonique sans effraction de l’écorce. Il en résulte un paysage digne d’une tranche napolitaine avec différentes strates de couleurs extraordinaires apparaissant grâce à l’érosion. 

De petites collines arrondies et colorées parsèment les bords de route sans que nous puissions déterminer leur consistance. Nous nous arrêtons donc pour tester et il apparait que ces monticules sont constitués d’un agglomérat de terre qui semble former des flocons.






La piste serpente dans la faille mais nous n’en prendrons la mesure qu’en fin d’après-midi par une vue en hauteur.

Nous finissons par prendre de l’altitude grâce à la spectaculaire montée en zigzag de Burr Trail Switchbacks, qui nous rappelle la descente dans la White Rim Trail à Canyonlands.








Les vues sont de plus en plus spectaculaires au fur et à mesure de notre ascension.






Une piste tout-terrain assez technique, au fonds d’un fantastique canyon étroit et tortueux, nous amène au Strike Valley Overlook où nous prenons la pleine mesure des phénomènes géologiques à l’origine du parc. 













La faille est à nos pieds et s’étend à perte de vue. Rarement aurons-nous eu la chance de profiter d’un tel spectacle, qui égale largement le Grand Canyon ou Island in the Sky à Canyonlands.










Le retour au camping sera long et fastidieux, nous faisant repasser par la route de la veille.

Un mauvais calcul de l’assiette du véhicule nous fera inonder le sol de la cellule lors de la douche et nous devrons écoper comme des marins d’eau douce.

Nuit au Campground Fruita de Capitol Reef.


Jeudi 07 avril 2016

Début de journée « à la française » avec petit-déjeuner crêpes grâce au shaker Tupperware (merci Elise !!!).

Nous décollons assez tard, sachant que les 60 miles de la Cathedral Valley Loop sont du tout-terrain pur et dur et qu’un Ranger du parc nous a mis en garde sur la difficulté de la partie ouest de la boucle (Hartnet Road). 

N’écoutant que notre courage, nous décidons tout de même de commencer par la partie réputée difficile.
La piste s’avèrera plutôt aisée bien que certains passages ne soient clairement pas destinés aux véhicules trop courts sur pattes.

La trail débute par un sympathique passage à gué, trop peu profond pour que le snorkel trouve une utilité. Le plaisir est tout de même là !

Nous sommes surpris par l’extrême diversité des paysages, où les pistes sablonneuses arides et blanchâtres se prolongent par des paysages dignes de la planète mars.


















Petite précision: le photographe n'a pas bu mais les reliefs sont inclinés...










Nous retrouvons ensuite des pistes de terre et de sable orangés, dont nous sommes familiers depuis notre arrivée dans l’Ouest Américain.

Les vues sur le nord de faille sont une nouvelle fois époustouflantes et nous nous réjouissons de ne pas avoir écouté les conseils du Ranger qui suggérait de ne faire qu’un aller-retour par le segment est de la boucle.












Image d'Epinal: cherchez bien, un Argos est caché dans le décor...






La pointe de la boucle nous permet d’admirer la "Cathedral", massif rocheux dont la vallée tire son nom.







La seconde partie de la boucle (Cathedral Road) sera agréable mais moins exceptionnelle que la précédente.




Un énorme bloc de quartz au beau milieu d'une plaine...






Temple of the Sun au premier plan et Temple of the Moon, en plus petit (on est en pays Mormon...)






Avant notre arrivée au camping, nous croiserons un petit groupe de mule deers en train de brouter le bas-côté.




Nuit au Campground Fruita


Vendredi 08 avril 2016

Nous avons gardé pour le dernier jour la visite la plus classique du parc: un circuit de 8 miles censé nous faire découvrir tout ce que Capitol Reef a de spectaculaire. 

Les premiers miles se font sur du goudron avec de petites pistes secondaires off road d'un intérêt limité.

La route se termine sur un parking où les véhicules équipés peuvent prolonger la visite sur une piste serpentant au fonds d'un fabuleux canyon de pierre rouge (Capitol Gorge).


















Le parcours en véhicule se poursuit lui-même par un chemin de randonnée assez facile dans le même canyon, avec possibilité de grimpette sur les berges.










Les parois sont gravées par endroits, non par des touristes mal intentionnés mais par les premiers pionniers. Les dates ne laissent que peu de doute sur l'ancienneté des "tatouages".



Nous apprenons qu'alors même que Capitol Reef était déjà classé comme parc national ses terres ont été exploitées par des entreprises privées et le gouvernement américain pour de l'extraction d'uranium.

Les vertus "médicinales" que l'on attribuait au minerai radioactif au début du 20ème siècle puis son utilisation militaire et énergétique ont amené à des chantiers de fouille assez délabrant pour le parc, avant que l'on ne se rende compte que les réserves en uranium étaient extrêmement minimes, ne valant donc pas que l'exploitation se poursuive...

Nous quittons le parc largement après midi en direction de Moab par la scenic route 24.

Nous faisons une pause repas tardive à Hanksville, seul coin "habité" sur le parcours.





Nous n'avons bien entendu rien réservé pour la nuit pensant être en basse saison.
Lorsque nous arrivons à Moab, il y a foule et nous apprendrons plus tard que plusieurs événements outdoor se déroulent dans la région, expliquant la densité temporaire de population.

Les rues, les hôtels et surtout les campings grouillent de véhicules tout-terrain en tous genres (Jeeps, SSV, quais, vélos...).
Tous les premiers camping sont plus que pleins et nous désespérons de trouve un accueil pour la nuit. 
Par chance, l'un des campings les mieux placés de la ville, le Canyonlands Campground (en plein centre, proche de toutes les facilités) a encore un espace pour tente à nous offrir. Nous sommes ravis. 

Nous profitons de la proximité de l'information center pour récupérer des documents et des conseils sur les pistes tout-terrains accessibles pour notre véhicule ainsi que les activités à pratiquer.

Nous avions déjà parcouru la White Rim Trail en aout dernier et une piste plus simple nous irait parfaitement. On nous conseille la Potash Trail, partant de l'entrée de Moab et rejoignant le National Park de Canyonlands.
La météo annonce un temps pluvieux pour le lendemain mais des voisins de camping nous assurent que le temps sera clément, nous autorisant à parcourir la trail dans de bonnes conditions.

Nuit au campground Canyonlands.


Samedi 09 avril 2016 : Bon anniversaire Binou !!!

Malgré ce qui nous a été dit, le ciel est partiellement couvert mais aucune pluie ne montre le bout de son nez.

Nous nous engageons donc sur la Potash Trail, qui tire son nom des l'usine d'extraction de potasse située sur les premiers miles de la piste.

Le début du parcours est goudronné et longe de très près le fleuve Colorado, que nous n'avions jamais autant admiré en "tête-à-tête".

Les falaises abruptes du large canyon sont le paradis des grimpeurs, qui sont en train de s'harnacher pour amorcer leur périlleuse ascension.









Lorsque nous abordons la piste de terre et roches, nous sommes sur des terres privées, appartenant à l'usine d'exploitation de potasse.




Ce sel de chlorure de potassium est extrait par injection d'eau sous pression dans le sous-sol.
Le produit récupéré est alors stocké dans des bassins d'évaporation puis la potasse récoltée mécanique.

Paradoxalement, les bassins ont été réalisés de manière relativement esthétique et cela ne défigure quasiment pas le magnifique paysage.













Les décors que nous traversons sont spectaculaires et toujours proches du Colorado.
Une fine pluie vient toutefois contredire les prévisions qui nous ont été faites, sans que cela ne perturbe notre visite.















La piste est plutôt facile et nous ne croisons que quelques rares véhicules tout-terrains et motos.

La fin du périple nous permet d'aborder à nouveau la Shaffer Trail, qui monte en zigzag jusqu'au parc de Canyonlands et que nous avions déjà empruntée lors de notre descente vers la White Rim Trail en aout dernier.






Après un bref passage à l'overlook d'Island in the Ski, nous visitons le State Park de Dead Horse Point, qui offre des vues fantastiques sur la Potash Trail et les bassins d'évaporation.










La potash Trail vue de Dead Horse Point.










Nous choisissons de faire le retour vers Moab à nouveau par la Potash Trail, cette fois sous un grand soleil.

Nuit au campground Canyonlands.


Dimanche 10 avril 2016

La journée sera consacrée à une nouvelle visite d'Arches National Park, que nous avions fait trop rapidement l'année dernière en raison de l'importante fréquentation.

Nous déchantons donc lorsque nous constatons que la foule y est encore plus nombreuse cette fois.

Il nous en plus pour nous désespérer et nous décidons de parcourir les chemins de randonnée auxquels nous avions renoncé devant la difficulté annoncée sur les panneaux.

La Double Arch Loop fait plus de 7 miles de long et se révèlera effectivement assez ardue à la fois par ses dénivelés et sa longueur.
Elle nous offrira des vues magnifiques et une relative tranquillité, loin du gros des touristes qui se cantonnent aux classiques du parc.

Son début recoupe la trail classique jusqu'à landscape arch.




Landscape arch, dont un vaste morceau s'est écroulé sous les yeux d'un touriste en 1991.
















Le clou du spectacle : Double O Arch.
















La balade durera près de 4 heures et nous la terminerons épuisés mais ravis.

Les pistes off road nous manquant, notre planning prévoyait d'emprunter la trail traversant Arches National Park, d'abord par une piste caillouteuse puis par un chemin indiqué comme réservé aux 4x4, sans précision de difficulté.

La première partie sera effectivement simple (et sans intérêt d'un point de vue touristique car loin des reliefs rocheux), la deuxième constitue le plus difficile chemin tout-terrain que nous ayons parcouru avec l'Argos: une succession d'énormes rochers et marches d'escalier de pierre nous feront renoncer au bout de quelques kilomètres de galère.
Nous en voulons à l'encadrement du parc de ne pas préciser qu'il s'agit d'une piste extrêmement dure et dangereuse, comme c'est pourtant précisé dans tous les autres parcs nationaux...

Il nous restera suffisamment d'énergie pour remettre le couvert l'après-midi et faire l'ascension (à pieds !) jusqu'à Délicate Arch en fin d'après-midi.
Ce sera la première fois que nous pourrons faire des photos du lieu sans touriste en avant-plan aux pieds de Délicate Arch et sa forme de pantalon de cow-boy.






Nuit au Canyonlands campground.


Lundi 11 avril 2016

Nous avions réservé l'avant-veille pour ce jour une balade matinale en SSV (sorte de gros quad pour 4 passagers avec des portières et un toit...) sur l'une des pistes off road les plus connues et les plus difficile du monde : la Hell's Revenge Trail (tout un programme), qui se situe sur une recreationnal area dans l'agglomération de Moab.

Notre amateur forcené de tout-terrain avait un temps envisagé de réaliser le parcours avec l'Argos.

Lorsque nous effectuons les premiers tours de roue sur la Revanche de l'Enfer, nous nous félicitons de ne pas avoir tenté le coup. Se succèdent en effet des montées de marches rocheuses impressionnantes et des descentes abruptes et effrayantes que le SSV franchit pourtant sans aucune difficulté, grâce à son couple et à sa légèreté.












Des empreintes de dinosaures fossilisées...
L'aire de Moab est l'une des plus riches des USA en squelettes et traces d'animaux préhistoriques.








Nous croisons régulièrement des Jeep Wranglers et Hummers équipés pour le franchissement extrême qui ne paraissent pas avoir plus de difficulté que nous sur le parcours.





Des motards professionnels font une séance de photos dans ce décor mondialement connu par les amateurs de tout-terrain.





Les pistes sont tellement empruntées qu'elles sont balisées par les marques des pneus des prédécesseurs...




Les photos ne rendent pas hommage à la verticalité des obstacles !














Une pause au point le plus haut de Hell's Revenge nous donne un magnifique aperçu sur le Colorado et la route 128 que nous emprunterons le lendemain.








L'après-midi sera consacrée à la visite d'un parc à dinosaures que notre petit bonhomme avait repéré en construction l'année dernière.








La matinée aura ravi notre Maman préférée qui aura conduit quasiment tout le parcours...

Nuit au Canyonlands Campground.


Mardi 12 avril 2016

Après avoir passé 4 nuits à Moab en lieu et place des 2 prévues initialement (il y a tellement à faire dans la région que nous aurions pu sans problème prolonger le séjour encore une semaine...), nous quittons l'endroit à regrets.

Nous profitons une dernière fois du Colorado en le longeant par la scenic byway 128.




Le trajet du jour doit nous amener dans la région de Salt Lake City où nous comptons surtout profiter d'Antelope Island, State Park abritant une grande quantité d'animaux sauvages (cervidés et une colonie de près de 600 bisons).

Sur le passage, nous avions envisagé de visiter la plus grand mine à ciel ouvert du monde, dans l'aire de Salt Lake City, fortement recommandée par le Guide Vert.
Il s'agit, avec la Grande Muraille de Chine, de la seule création humaine visible de la lune...
Etant tombés en panne de GPS depuis le début du voyage, nous galérons pour trouver la mine.
Arrivés à proximité, des panneaux nous indiquent que le visiter center est fermé. Nous poursuivons tout de même et la personne de l'accueil de la mine nous indique que celle-ci n'est plus autorisée pour les visites au public...depuis 3 ans !!!
UN GRAND MERCI AU GUIDE VERT POUR LA PRECISION ET LA VALIDITE DE SES INFORMATIONS !!!

Nous arrivons en vue de l'île en fin d'après-midi et nous faisons assaillir par des nuées d'insectes (moustiques, moucherons, midges...) qui rendent presque impossible les photos.

Salt Lake City vue du chemin menant à Antelope Island.






Premier aperçu d'Antelope Island.







Par chance, il reste encore des places au campground car nous sommes en semaine et le tarif de la nuit + l'entrée dans le parc est de 15USD !

Nous somme accueillis d'emblée par une dizaine de bisons broutant paisiblement le bord de route.












Le court trajet jusqu'au camping nous permet de croisé quelques femelles pronghorns (dernière espèce d'antilopes d'Amérique du Nord), que nous n'avions plus croisées depuis Grand Teton NP.






Lorsque nous arrivons sur notre emplacement de camping, nous sommes enchantés par le décor et le beau temps. Le coucher de soleil va nous offrir des couleurs fantastiques...







Mercredi 13 avril 2016

Le temps splendide de la veille a commencé à se dégrader en début de soirée avec un vent rendent impossible l'utilisation de la cuisinière d'extérieur. Puis la pluie est arrivée et s'est transformée en déluge toute la nuit.
Déluge qui s'est prolongé quasiment toute la matinée...

Nos espoirs de randonnées sur l'île ont disparu et nous allons nous cantonner aux balades en voiture et aux points de vue !

Seul point positif: plus aucun insecte tête nient nous embêter...

La balade sera riche en rencontres animalières diverses: énormément de bisons et pas mal de pronghorns.




Des bisons nullement gênés par la pluie diluvienne.
















Une antique ferme construite à la fin du 19ème siècle et en fonction jusqu'au début des années 1980 permet d'en apprendre plus sur la vie de l'île depuis son occupation humaine.

Nous apercevons une Bighorn Owl (plus grande espèce de chouette d'Amérique) dans une mini réserve d'oiseaux.

Le ranger volontaire nous apprend que le troupeau de bison (né d'un contingent initial de 12 individus...) est volontairement limité à 500-600 éléments. 
Tous les ans, les bisons de l'île sont rassemblés et comptés. Tous ceux dépassant le nombre fixé sont vendus au poids, souvent dans un but alimentaire...




Le reste de la journée sera consacré à la première partie du long trajet jusqu'à West Yellowstone.

Nuit au camping KOA de Pocatello, dans l'IDAHO.


Jeudi 14 avril 2016 : BON ANNIVERSAIRE FREROT !!!

Nous nous réveillons sous un temps maussade et relativement froid (dans les 12-15°C) pour une journée sans visite particulière prévue.

Après quelques heures de route et l'entrée dans le MONTANA, les temps se dégrade encore et nous nous retrouvons pris dans une tempête de neige.






A notre arrivée à la ville de West Yellowstone (située comme son l'indique à côté de l'entrée ouest du parc), un seul camping est ouvert et il ressemble plus à un vaste marécage neigeux qu'à une aire de détente. Il fait en outre 0°C à 15h et notre courage nous abandonne: nous réservons un nuit d'hôtel au Yellowstone Lodge.

L'équipement des véhicules en dit long sur les conditions météo...






La vue de notre chambre.




Lorsque nous nous mettons en quête d'un restaurant, nous comprenons que la saison touristique n'a pas commencé : la plupart des établissements sont fermés, que ce soit les restos ou les magasin et les hôtels.
Avant de rentre dans la salle de restaurant, la neige se met à tomber intensivement.
Lorsque nous ressortons au bout d'une petite heure, 10cm de neige sont tombés.

Nuit au Yellowstone Lodge.


Vendredi 15 avril 2016

Au réveil, la neige n'a pas complètement tenu mais Argos nous confirme qu'il a eu très froid pendant la nuit, ce qui est logique vu que nous avions oublié de fermer l'une des fenêtres et que la banquette est pleine de neige...








Avis aux ennemis des bêtes et en particulier des bisons : ce qui va suivre ne va pas vous plaire !
Des centaines de bisons et des dizaines d'elks se baladent dans Yellowstone, apparemment pas gênés par la température qui oscille entre -3°C et 0°C.






Un bison pas ravi qu'on le croise en voiture.




Le petit au centre du troupeau fait moins le malin que son ainé...











"Tu surveilles le devant et moi le derrière. Le premier qui voit un touriste, lève la patte avant droite. Ok ?"














Les américains et leurs téléphones portables...




Grand Prismatic est toujours aussi fascinant depuis août dernier mais les touristes ont miraculeusement disparu...










Il faisait souvent chaud et sec avec une parfaite visibilité...




Old Faithful toujours quasiment sans touriste !












Des bisons, toujours des bisons, encore des bisons...











Ils ont un sans-gêne ces bisons ! Ils ne respectent pas les emplacements de parking dédiés...






Petite, la bébête ! (Argos mesure 5,72 mètres de long pour 2,38 mètres de haut...)








Qui veut un bon bain de boue tout chaud ???




Les bisons ne respectent vraiment rien : ils marchent même sur les zones géothermiques les plus belles...




Porcelain Basin.






Mammoth Hot Springs quasiment sans eau...





Samedi 16 avril 2016

Nous quittons le parc frustrés de n'avoir pas aperçu d'ours ou de moose. Mais dans la mesure où seule une petite partie du parc est ouverte et où nous l'avons parcourue en long, en large et en travers pendant plus de 9h la veille, nous décidons de poursuivre notre route.

Un dernier troupeau de bisons sur le bord de route nous confirme que le parc de Yellowstone n'est pas étanche pour ses pensionnaires.






Là côte de l'Oregon est notre prochaine étape marquante mais il y a plus de 10h de trajet que nous allons fractionner en plusieurs étapes.
La première sera un arrêt à Crater of the Moon National Monument, dans l'Idaho, petit parc peu connu mais très intéressant et spectaculaire.

Il est située dans une région volcanique très riche.
Le parc lui-même est une vaste étendue de lave issue des profondeurs sans l'intermédiaire d'un cratère.
L'étrangeté de ses paysages et le fait que plusieurs astronautes soient venus se familiariser avec des décors "lunaires" avant leur mission vers le satellite de la Terre dans les années 60 lui ont valu sont nom.

Des tunnels et des cavernes spectaculaires sont creusés au sein des étendues de lave.












Les deux types de lave (liquide et fragmentée) ont les noms utilisés par les hawaïens sur leurs volcans.



























Nuit au camping Good Sam de Mountain Home, dans l'Idaho.


Dimanche 17 avril 2017

Journée la plus difficile et la plus inintéressante : aucune visite n'est prévue mais seule de la route...
La destination est la région du Crater Lake NP, en Oregon.

Nous pensions loger dans un des nombreux campings longeant la route précédant l'entrée au parc.
Nous repoussons sans cesse en nous disant que le prochain campground sera mieux (nous en avons croisés quelqu'uns de bien miteux...) jusqu'à arriver aux environs du Diamond Lake.

Une recreational area est annoncée et nous nous réjouissons de l'endroit, coincé dans une forêt de conifères spectaculaires.
Malheureusement, la quasi totalité de l'infrastructure touristique est fermée, y compris le camping et il n'y en a pas à des dizaines de miles à la ronde.

Un employé de l'aire (probablement le seul à garder les murs) nous conseille tout de même, si nous arrivons à franchir la neige qui encombre la route, d'aller voir le camping, qui est "abandonné" en hors saison, partant du principe qu'aux USA "tout ce qui n'est pas interdit, est autorisé".

La route menant au campground est effectivement fortement enneigé avec de nombreux arbres abattus par le poids de la neige.
Nous insistons pendant quelques minutes mais notre véhicule commence à patiner sérieusement et nous décidons de renoncer.
Au moment de faire demi-tour, nous apercevons un petit chemin peu enneigé menant à des emplacements du camping.

Nous nous y installons, à 2 mètres du Diamond Lake avec une vue à couper le souffle sur les sommets enneigés.






La nuit sera la plus calme et la plus agréable séjour.


Lundi 18 avril 2016


Après un réveil enchanteur, nous nous mettons en route pour Crater of the Lake NP, qui semble tout près à vol d'oiseau.




Le chemin qui mène au parcest pourtant fort long et en zigzag, en bonne route de montagne.
La température est clémente et nous semble même la plus élevé du séjour alors q'iil ne fait que 16°C...

Lorsque nous arrivons au visiter center, nous comprenons qu'il doit pas mal y neiger l'hiver !










La majeure partie des chemins de randonnée autour du lac est fermée et nous ne pourrons avoir que quelques (magnifiques aperçus) sur le plus profond lac du monde (594 mètres) niché dans le cratère d'un volcan.











Un second cratère plus petit émerge d'un des bords du lac, tel une île.








Après un déjeuner au visitor center, nous reprenons la route pour rejoindre la fameuse côte de l'Oregon.

Nous traversons des forêts de conifères gigantesques et somptueux, entrecoupées de zones agricoles et viticoles verdoyantes.

A l'approche de de la zone côtière, nous constatons que la quasi totalité de l'industrie locale, surtout dans la ville de Coos Bay, est tournée vers la traite du bois de coupe.

Des monceaux de troncs démesurés et élagués sont étalés sur des terre-pleins, d'autres sont en cours de chargement sur des semi-remorques impressionnants grâce à des sortes de bulldozers à 3 doigts.

Les planches de bois empilées par centaines sont chargés sur des wagons dédiés, longeant des cours d'eau utilisés pour charrier les grumes et nous rappelant les récits de la cousine Danielle, Commandant de marine marchande, sur les grumiers d'Afrique.

Des machines barbares débitent les branchages en tas monstrueux de copeaux et de sciure.

















Nuit au camping KOA de North Bend, au pied des dunes de l'Oregon Dunes Recreational Area.


Mardi 19 avril 2016

Depuis un reportage télévisé d'il y a quelques années sur les dunes de l'Oregon, nous rêvions de parcourir celles-ci sur des buggys ou des SSV, malgré tous les arguments (justifiés) des écologistes.

Une zone de 35 miles de long (Oregon Dunes Recreational Area), s'étendant de Coos Bay à Florence, est dédiée à l'utilisation récréative de la côte et comprend essentiellement des zones sableuses, certaines autorisées aux véhicules tout-terrains, d'autres aux randonneurss.

Nous nous sommes donc offert deux heures de location d'un SSV et nous sommes bien défoulés, sur des dunes dépassant souvent quelques dizaines de mètres.




Le digne successeur de Sébastien Loeb !











L'après-midi sera consacrée à la visite de la scenic byway au sud de Coos Bay, nous délivrant des aperçus magnifique sur sa côte découpée et une importante colonie de harbours seals et de sea lions.

La balade commence par la visite du sympathique village portuaire de Charleston, vivant du commerce des coquillages.




























La scenic byway est une boucle nous faisant repasser par Charleston.
Nous reprenons la remontée de la côté ouest à partir de Coos Bay.




Les plus hautes dunes de la région ne sont pas celles de sable mais celles constituées de copeaux et de sciure...








Nous nous arrêtons en fin d'après-midi à la ville balnéaire de Florence.

Nuit au camping municipal de Florence.



Mercredi 20 avril 2016

Après une nuit agréable et étonnement calme en bord d'estuaire, bercés par les mugissements de 2 sea lions proches du campground, nous décidons de profiter de la solitude de l'immense plage que constitue la côte de l'Oregon.
Nous bouquinons 2 heures pendant que des voitures miniatures rejouent le Paris-Dakar autour de nous, savamment dirigées par notre bonhomme...






Le phare le plus photographié du monde (d'après les autochtones...).




La vie animale est extrêmement développée sur toute la côte de l'Oregon, que ce soit les espèces d'oiseaux terrestres et marins ou les pinnipèdes (sea lions = otaries et seals = phoques).
De fréquentes colonies de ces derniers parsèment les moindres recoins du littoral.








Le secret pour rejoindre les potes, c'est d'attraper la bonne wave !








Des sea lions amateurs de rock climbing...




















 Le "Radeau de la Méduse" version pinnipède.




"Y-a plus de place à bord ! T'es sourd ???"


























 Jeudi 21 avril 2016

Lever bien triste aujourd'hui puisqu'il s'agit du dernier jour de visite de cette 4ème partie de notre trip, avant de repartir en France demain matin...

Le début de matinée est consacré au rangement de l'Argos et à son nettoyage, pour son bref séjour tout seul à Portland.
Maminou et Papinou doivent en effet le récupérer d'ici 10 jours pour un séjour de 5 semaines...

Etant arrivés tard la veille, nous n'avons pu nous balader dans notre petite ville d'accueil.

Le restaurant où nous avons (bien) mangé la veille est à la base une brasserie en fonction depuis plusieurs décennies et récompensée de nombreux prix affichés sur les murs intérieurs.






La plage de la ville offre un joli aperçu sur un îlet, qui n'est pas sans rappeler le Rocher du Diamant de la Martinique.




La plage est autorisée pour les véhicules sur quelques centaines de mètres afin d'amener au plus près le matériel pour les sports de glisse ou servir d'embarcadère ou de débarcadère.

Technique locale pour sortir de l'eau quand elle s'est retirée : prendre de l'élan et foncer droit sur la plage. Radical... Faut juste se méfier des Argos passant pas loin !!!




Pensées d'une vacancière sentant la fin des vacances arriver:
"Vivement le prochain voyage en Alaska !!! Y en marre de tout ce sable et de ce franc soleil !"




Pensées d'un Argos sentant la fin des vacances arriver : 
"Finis leurs chemins tout-terrain à la noix, leurs campings dans les parcs nationaux ! Je vais m'allonger sur cette belle plage et rôtir au soleil !"




 "Ou alors, je pique la planche de surf au blondinet et je vais m'éclater dans les rouleaux..."




"Troisième possibilité ; je m'escalade la petite dune, là..."




" Oh, et puis zut ! Je vais continuer à faire un bout de chemin avec ma petite famille ! En espérant qu'en Alaska au moins on verra des ours..."





"You talking to me ???"






La côte de l'Oregon porte clairement les stigmates du travail de la mer et du vent : une alternance de baie partiellement barrées d'éperons sablonneux et de rochers aux formes torturées.


















Ils n'auraient pas peur des vagues, dans ce patelin ???




Avant de nous enfoncer à nouveau dans les terres pour rejoindre Portland et notre aéroport de départ (snif, snif !), nous passons une petite heure à visiter la fabrique coopérative de cheddar de Tillamook.

Un millier de troupeaux de vaches de quelques dizaines à plusieurs milliers de têtes se sont regroupés depuis des décennies pour créer ce magnifique outil de travail.

Un petit parcours didactique permet d'en apprendre plus sur la fabrication du cheddar en général et sur celui de Tillamook en particulier.





De grandes baies vitrées offrent des vues intéressantes sur les chaines de fabrication qui sont en fonction.




Le cheddar apparait à une extrémité de la chaîne sous la forme d'un parallélépipède irrégulier, qui est retaillé à l'aide d'un gabarit.

Ce bloc de plusieurs kilos est ensuite recoupé en plusieurs petits blocs de quelques centaines de grammes.
Un employé vérifie le poids des petits blocs et rajoute ou retire la différence pour les blocs imparfaits.




L'arrivée à Portland nous plongera dans les impressionnants embouteillages qui parsèment la ville.

Nous laisserons Argos dans un parking longue durée de l'aéroport international puisque le véhicule sera récupéré par Maminou et Papinou au bout de 10 jours...

Dernière tranche du périple prévue début juillet, avec de (très) nombreux kilomètres en prévision pour rejoindre l'Alaska et y passer quelques semaines.

Une inconnue devra être résolue d'ici là: qu'allons nous faire d'Argos ensuite ?
Nous pouvons soit le rapatrier sur la côte est du Canada dans la foulée du voyage en Alaska et le faire rentrer en France à partir d'Halifax, soit le laisser en storage au Canada jusqu'à la Toussaint mais cela impose de faire les formalités d'importation temporaire.

Réponse dans quelques semaines...










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