Amérique du Nord 2015/2016 - En Argos (1ère partie)

Aujourd'hui, 4 Juillet 2015, Argos est sur le bateau, se baladant de port en port jusqu'à sa destination finale, Baltimore.


Comment en est-il arrivé là ?


En Février 2015, nous avons contacté les compagnies maritimes pour obtenir des devis pour un transport en container. 
Problème : notre pick-up avec cellule est trop haut pour un container de base et un HighCube de 40 pieds reviendrait trop cher ! 

Nous décidons de repousser d'un an notre projet, le temps de trouver un "co-containérage". Nous retournerons en Ecosse cet été !

Après 2 semaines en Angleterre, confinés dans notre cellule à cause du froid, du vent et/ou de la pluie, nous rentrons chez nous et contactons Seabridge, compagnie allemande spécialisée dans le transport de véhicules de loisir, en RoRo, vers l'Amérique du Nord. 
Nous réservons un transport pour Halifax (Canada), départ le 15 juillet 2015 !!!


Pourquoi est-il déjà en mer ?

L'assurance


Une fois le transport réservé, il faut trouver une assurance qui le couvre sur le sol Nord Américain. Et ça, c'est le plus compliqué ! 
D'abord, le prix est très élevé car nous assurons un véhicule immatriculé en France. 
Mais grâce à ceux qui ont déjà fait ces démarches, et qui ont eu la gentillesse de tenir un blog, 2 noms ressortent :

Pierre@Sathers.com 

Cedric.Theys@aig.com

Ce sont tous 2 des courtiers en assurance, parlant français, et habitués aux importations provisoires de véhicules de loisirs étrangers.
Un autre problème se présente à nous: notre cellule est amovible et seul AIG accepte finalement de nous assurer dans ces conditions... 
Mais AIG ne nous assure aux USA et au Canada qu'à partir du moment où les roues du véhicule ont touché le sol des Etats Unis. 
Comment allons nous faire entre Halifax et la frontière ?


La nouvelle


A la recherche d'une solution, nous lançons un chat sur le forum Casatrotter. Et là, notre projet s'écroule !
Ne pouvant pas partir une année complète car nous travaillons tous deux, nous envisagions de faire des aller-retours entre la France et les States sur plusieurs années afin de tout visiter. Mais voilà, la tolérance qui permettait aux véhicules étrangers, arrivés par le Canada, de rester plusieurs années sur le sol Nord Américain, n'est plus d'actualité. Nous n'aurons droit qu'à 1 an. 
Après quelques jours de doute, nous décidons que l'aventure vaut toujours le coup !
Nous modifions la réservation auprès de Seabridge : départ une semaine plus tôt et surtout destination Baltimore (USA). Cela règle le problème d'assurance au Canada.
Nous remplissons et signons ISF-form et EPA-form pour le gouvernement des USA, nous engageant à faire quitter le continent Nord Américain à notre véhicule 1 an après son arrivée.


Le billet d'avion


Un fois les premiers papiers signés avec l'assureur (et un appel de leur part, en Anglais avec un accent chinois, pour avoir notre numéro de carte bleue !), nous estimons que l'Argos pourra bien rouler aux States, donc que le voyage pourra bien se faire. 
Il est temps de réserver nos billets d'avions pour Washington Dulles. 
Le bateau doit arriver le 23 juillet à Baltimore; cela veut dire que nous pourrons récupérer l'Argos le 27. 
Nous prenons un vol pour le 23 afin d'avoir 3 jours pour absorber le jet-lag et visiter Washington.


Le mail de Seabridge


Le 12 Juin, nous recevons un mail nous annonçant que le bateau est annulé.
Il nous propose un départ le 6 Juillet, qui implique que nous devrons déposer, au plus tard, l'Argos le 2. Nos congés n'ayant pas encore débuté, nous faisons appel au Papi, qui va devoir faire le trajet tout seul.
En outre, l'Argos n'est pas prêt: nous devons en modifier la suspension et rajouter un auvent pour avoir de l'ombre lors de nos campements dans certains parcs nationaux.


Merci Hakkenraid


Après une déconvenue avec un premier préparateur, peu fiable et de mauvaise foi, nous entrons en contact avec Bruno et son garage de préparation tout-terrain Hakkenraid.
Ancien mécanicien et préparateur pour le team Toyota sur le Dakar pendant 8 ans, et donc essentiellement orienté Toyota, Bruno accepte malgré tout avec plaisir de travailler sur notre Ford Ranger.
Bonne nouvelle, Bruno travaille vite et bien : les boudins gonflables sont rajoutés aux lames et l'auvent installé en moins de 24h !


Le coup de fil de Seabridge


Le 24 Juin, nous recevons un appel pour nous annoncer que le bateau part plus tôt et que notre véhicule doit être sur le port  d'Anvers Lundi 29 avant 12h.
Nous prévenons le Papi qu'il devra faire les 1200 km plus tôt que prévu...


Argos et Papi à Anvers


Tout s'est très bien passé ! 
Seabridge nous a fait parvenir un dossier complet et détaillé, en Anglais puis en Français, sur le port et les démarches. 
Papi, qui ne parle pas flamand même s'il est originaire du Nord, s'en est très bien sorti et toutes les démarches ont été rapidement faites. 
Un fois Argos aux pieds de l'Atlantic Conveyor, un taxi est venu le chercher et l'accompagner à la gare.
Nous avons reçu un mail avec un lien nous permettant de suivre "en direct" les pérégrinations du bateau et de l'Argos.



En voyages !

 

Mardi 21 Juillet 2015




12h00 (heure française), l'Atlantic Conveyor arrive au port de Baltimore. Enfin...



Mercredi 22 Juillet 2015




Nous quittons le confort de la maison pour rejoindre l'aéroport de Marseille où nous passerons la nuit à l'Hôtel Ibis.



Jeudi 23 Juillet 2015



Marseille - Amsterdam - Washington Dulles : vols sans problème, escale parfaite on a même eu le temps de s'acheter du vieux gouda que nous avons largement entamé dans l'avion.



Washington Dulles - Hôtel Best Western Baltimore : nous prenons un super shuttle qui nous dépose devant notre hôtel, la conduite du chauffeur laisse à désirer et nous sommes congelés par la clim mais nous sommes bien content de ne pas avoir à conduire.



Nuit à Baltimore à l'hôtel Best Western Plus Hôtel and Conference : Hôtel conseillé par Seabridge pour sa proximité avec Pride et le port, mais c'est un hôtel ayant un besoin urgent de rénovation. 



Vendredi 24 Juillet 2015




On se réveille très tôt grâce au décalage horaire, ça nous laisse le temps de prendre un gros petit déjeuner avant les formalités.



Le rendez-vous avec Kurt Muller, le guide conseillé par Seabridge, qui va nous aider pour les formalités portuaires, est fixé à 7h50. Mon homme s'y colle, je lui laisse la lourde tache de vous raconter le déroulement.



En fait, il n'y a pas grand-chose à raconter ! L'aide de Kurt a été précieuse. Il est guide touristique et accrédité pour accéder aux installations portuaires et il connait en outre tout le personnel du port depuis longtemps.

Nous arrivons à Pride (dédouanement) à 08h00 soit une demi-heure avant l'heure d'ouverture, Kurt préférant être sûr que nous serons les premiers servis. Les formalités sur place prennent… 10 secondes : deux signatures sur un formulaire et Kurt me dit qu'il gère le reste. Il me dit de patienter dans la petite salle d'attente de Pride et qu'il appellera directement là pour me prévenir qu'il est en bas du bâtiment. Une demi-heure de lecture de magasines sur les peoples américains passe et l'on me fait dire que Kurt m'attend avec le véhicule au pied de l'immeuble.

Trop dures les formalités pour récupérer le véhicule ! Cela valait bien le coup de payer 170 dollars, sachant que si nous avions gérer les choses nous-mêmes, il aurait fallu payer un escort pour accéder au port (75 dollars de l'heure, toute heure entamée étant due) et nous débrouiller avec la douane..




Sur le parking de l'hôtel, nous retirons les scellés des portes et fenêtres de l'Argos, installons le siège auto du Petit Prince et partons faire le plein de diesel à la station conseillée par Kurt. Il faut retrouver l'entonnoir car le "pistolet" de la pompe est trop gros mais surtout nous sommes plus qu'agréablement surpris par le montant du plein : 54 $ (en France on paye 70 € le plein du Ranger) et comme nous avons faim (il est 10h30), nous partons en quête d'un Panda Express.



Et maintenant direction York, en Pennsylvanie, pour visiter l'usine Harley-Davidson. Après une discussion avec un couple d'américains propriétaires d'un vieux pick-up Ford Ranger équipé d'une cellule amovible, nous entrons chez Harley. Il faut avoir 18 ans pour visiter l'atelier de fabrication, nos resterons donc sur l'exposition et le magasin.









La théorie de la relativité expliquée par Ford : "ce qui est gros chez toi, ne l'est peut-être pas chez l'autre" (on rentrerait une sacrée cellule dans la benne du Ford Raptor).








Nous passons la nuit au camping Artillery Ridge de Gettysburg, où nous avons pu ranger la cellule encombrée par tout le matériel.






Samedi 25 Juillet 2015



Aujourd'hui, visite de Gettysburg, lieu d'une bataille majeure de la guerre de sécession. Nous commençons par le visitor center où nous regardons un film explicatif passionant sur le pourquoi et le comment de cette bataille, puis un cyclorama (peinture sur 360°) reproduisant le 3eme jour de la bataille avec son et lumières. Ensuite nous déambulons dans le musée (qui est un peu fouillis et très peu didactique mais avec nombre d'objets d'époque). Après le repas, nous regagnons l'Argos et suivons l'itinéraire pour voiture à travers le champ de bataille. Au passage nous rencontrons une troupe de sudistes (et un Yankee) avec qui nous discutons un peu. Les américains adorent les reconstitutions historiques. Nous avons une pensée émue pour Alaric et Tonton Fred…
Nous finissons la journée par le centre ville de Gettysburg avec ses vieilles maisons et le plus grand diorama de guerre des Etats Unis, reproduisant les faits principaux de la bataille.








Nuit à Gettysburg, dans le même camping.


Dimanche 26 Juillet 2015


En route pour le Canada et ses célèbres chutes d'eau ! 
Mais avant cela, un petit détour vers Lancaster, en pays Amish, pour voir le plus vieux marché couvert d'Amérique. Lorsque nous arrivons, le marché est fermé pour travaux. Nous croiserons des Amishs en charrette sur le bord de route.



Après 10H30 de route (traversée de la Pennsylvanie et de l'état de New York), nous arrivons au camping KOA de Niagara Falls - Canada.
Nous n'avons eu aucune difficulté au poste de frontière du Rainbow Bridge, si ce n'est l'embouteillage.


Il est tard et nous contentons de la vue des chutes depuis le pont. Jamais nous n'avions eu un tel spectacle à un poste frontière !



Nuit au KOA de Niagara Falls - Canada.


Lundi 27 Juillet 2015


Après une bonne nuit bien fraiche, nous démarrons - relativement tôt - pour aller voir les chutes depuis Table Rock puis à bord du bateau de "croisière". Il y a peu de monde, nous ne faisons quasiment pas la queue. La visite est rafraichissante et les magnifiques imperméables en plastique rouge de la compagnie maritime ne sont pas de trop.































Après des Sushis avec vue sur les chutes américaines, nous repartons vers l'Argos. 
La densité de touristes a fortement augmenté et nous ne pourrons pas faire Journey Behind The Falls, trop d'attente ! 
Ce n'est pas grave, nous irons voir le Whirlpool suivi d'une petit balade à Niagara-on-the-Lake pour vérifier que le magasin de Noël est toujours là ainsi que la vieille pharmacie.



Nuit à Niagara Falls, même camping.

Mardi 28 Juillet 2015


Retour aux USA. 
Nous faisons le trajet au Canada jusqu'à Windsor-Detroit (parties canadienne et américaine d'une même ville) où nous passons la frontière. Nous tombons sur un jeune douanier un peu dérouté par notre véhicule immatriculé en France.





Nous allons jusqu'à Monroe pour les campings et optons pour le KOA, qui propose des activités pour les enfants.

Nous ne comptons plus le nombre de fois où nous sommes abordés pour discuter de notre porteur, le Ford Ranger n'étant pas vendu en Amérique du Nord (en tout cas, pas le modèle actuel). Le pick up est un art de vivre aux USA et au Canada et en découvrir un qui leur est inconnu les intrigue. Un touriste québécois nous propose même de nous le racheter à la fin de notre périple !

Mercredi 29 Juillet 2015


Nous retournons dans la banlieue de Detroit, à Dearborn exactement, ville de Henry Ford et de ses usines. 
Après nous être baladés, involontairement, au milieu des usines Ford et des parking couverts de pick-up F 150, nous trouvons The Henry Ford Museum. 
La première étape de la visite : Ford Rouge - usine de fabrication de ce fameux F150, voiture la plus vendue aux USA depuis plus de 30 ans (toutes catégories confondues…). Nous déambulons sur un balcon au-dessus des chaines de production (mise en place de pare-brises par des robots, équipement de la cabine, équipement de la benne - mise en place des stickers -, association de la cabine et de la benne, équipement des portières, …).






Apres un très bon repas, nous visitons le musée où M. Ford a rassemblé toutes les créations de ses usines mais aussi tout ce qui a marqué la révolution industrielle. Nous voyons les plus grosses locomotives de notre vie, une reproduction du 1er avion des frères Wright, des machines agricoles, …








Des caravanes et camping cars historiques !












Le musée est extrêmement riche et nous devons tout faire au pas de course car nous devons visiter également un village historique reconstitué avant sa fermeture à 17h.
Toutes les maisons et les granges sont des bâtiments d'époque, déplacés planche par planche de leur lieu d'origine. Les transports sont assurés par d'antique Ford T (premier modèle Ford produit à la chaine) et de nombreux ateliers permettent à notre petit bout de s'initier à l'imprimerie, à la création de portes-bougie en laiton…
Nous avons la chance de visiter l'atelier où les frères Wright ont conçu et testé le premier avion de l'histoire ainsi que ceux de Thomas Edison.
La volonté d'Henry Ford de conserver des fragments d'histoire pour la postérité prend tout son sens dans ce village reconstitué.
















Nuit au même camping.

Jeudi 30 Juillet 2015




Voici arrivé le moment que nous redoutons le plus : la longue traversée entre Détroit et le Mount Rushmore, 1500km sans rien à visiter ou presque !

Le matin commence par un petit détour vers la fabrique JEEP à Toledo, pèlerinage de tout fanatique de la marque (dont l'un fait partie du voyage). Une petite photo devant le sigle géant en relief agrémenté de 2 voitures rutilantes et on est reparti. Pas de visite du site autorisée cette fois…












L'autoroute nous amenant vers Chicago est monotone au possible, en très mauvais état et parsemée de travaux quasiment en permanence, qui nous ne nous permettent pas d'avancer très vite. Mais le pire reste à venir…

Souhaitant gagner au plus vite les grands parcs de l'ouest, nous avons choisi la route la plus directe qui passe par Chicago même. Nous avions soupçonné des embouteillages potentiels mais nous ne nous attendions pas à cela : 2 heures d'avancée au pas en pleine chaleur sur le périphérique de la ville, qui nous permet tout de même d'admirer le centre économique de la ville avec ses immenses buildings, dont 2 des plus grands des USA !








Nous sortons de cette traversée épuisés avec encore beaucoup de route à parcourir.





Nous nous trouvons un petit camping sympathique dans une forêt ombragée.



Vendredi 31 Juillet 2015




Le matin, dès 08h50, notre petit sportif souhaite aller faire un mini golf au sein du camping. Nous allons à la réception pour tenter de récupérer le matériel mais celle-ci est censée ouvrir à 09h. Nous attendons 09h10 et renonçons au mini golf. Nous comprendrons seulement le lendemain que nous avions raté un changement de fuseau horaire. 
Cette journée se passera donc avec une heure en moins sans que nous le sachions…

Nous allons profiter tout le long du trajet de la beauté et du calme des fermes du Middle West. Sur des centaines de kilomètres, une alternance de fermes avec leurs silos à grain ou à lait, des champs de maïs à perte de vue, des champs d'éoliennes encore plus impressionnant et des Harley Davidson encore plus nombreuses que les camions semi-remorques.








Trouvant amusant de mettre le pied (ou plutôt les roues) dans le plus d'états possibles, nous faisons un détour de quelques heures dans l'Iowa, qui se révèle encore plus beau que le Wisconsin et le Minnesota : des paysages alternant le vert des champs de maïs et le fauve des champs de blé, des fermes aux granges rouge sombre et de petites routes bien droites et lisses (enfin…).










La journée a encore été un marathon et nous dormons à Mitchell au camping "municipal".



Samedi 01 Août 2015




Lever assez tôt avec petite séance d'haltères à la fraiche, avec les poids achetés la veille chez WalMart.

Les premières heures de route se font sur une portion des plus agréables qui soit : une ligne droite de plusieurs centaines de kilomètres, autorisée à 80 miles par heure mais envahie de camping cars et … de Harley Davidson.

Tout s'assombrit avec un ralentissement de plusieurs dizaines de kilomètres qui nous casse le rythme.

Un arrêt gasoil nous permet de comprendre la procession de Harley Davidson qui nous intrigue depuis la veille. 

Du 03 au 09 août doit se tenir le 75ème anniversaire du Sturgis, gigantesque rassemblement de la célèbre marque de motos dans la région de Rapid City. 
Près de 1 millions de motards y sont attendus, venant de toute l'Amérique du Nord.

Nous visitons le parc national des Badlands, petit mais aux magnifiques paysages sculptés par l'érosion, aux teintes ocres, grises et roses.















Nous apercevons de nombreux cerfs, chiens de prairies et mouflons mais pas de trace des bisons !













Poursuite de la route jusqu'au Mount Rushmore. Nous passons aux pieds des présidents mais continuons la route jusqu'au camping. Nous reviendrons demain pour en profiter réellement.
Le camping est un KOA extrêmement vaste même pour des références américaines mais silencieux la nuit et bénéficiant de tout le confort possible. Son prix sera également très vaste !





Dimanche 02 Août 2015




Après une partie de Mini Golf, un bon petit déj, une partie de lancer de fer à cheval nous partons voir les présidents.
Même s'il y a beaucoup de monde (surtout des bikers), nous apprécions de voir enfin ces figures si souvent vues dans les films (notamment "La Mort aux Trousses" d'Alfred Hitchcock). 
Une petite balade au pied des grosses têtes et une visite au musée nous permettent de mieux comprendre le travail titanesque de Gutzon Borglum.
















En route, nous passons devant la sculpture en cours de confection de Crazy Horse mais nous n'irons pas le voir, estimant le prix de l'entrée trop élevé (28 USD contre 11 pour Mount Rushmore...).










Quelques puits de pétrole dans les champs...







Nous arrivons à Cody tard le soir. Il y 4 campings dans la ville, dont un seul est convenable (pas sur le parking d'une station service ou en bord de highway, contrairement aux autres) mais ils sont tous pleins. 
Nous nous mettons en quête d'une chambre d'hôtel mais nous n'avons pas plus de succès ou alors à des prix prohibitifs. 
Finalement, une personne qui a entendu dans un hall d'hôtel que nous cherchions un logement nous rattrape sur le parking pour nous proposer une log cabin en plein centre de la ville, avec un parking jouxtant la chambre pour Argos. Ce sera notre plus mauvaise nuit, la cabine est divisée en 2 et les occupants de l'autre moitié sont extrêmement bruyants.  




Lundi 03 Août 2015



Réveil difficile après cette nuit loin de notre maison à roulettes. 
Nous partons à la recherche d'un petit-déjeuner. Tous les restaurants et commerces de la ville sont fermés, nous finirons au restaurant d'un hôtel. 



Nous attaquons par le musée de Cody afin de ne pas faire de jaloux entre la ville de Golden Colorado (que nous avions visitée il y a 2 ans) et celle de Cody-Wyoming, toutes 2 se revendiquant ville de Buffalo Bill. 


La visite commence par une super présentation d'oiseaux de proie et se poursuit par le musée d'histoire naturelle, la partie consacrée à Bill Cody (nous sommes franchement déçus !) puis un rapide coup d'oeil sur l'art de l'ouest américain et sur les armes. 
Nous ne serons pas restés longtemps, le musée n'étant pas à la hauteur de nos espérances (ni comparable au musée de Golden...). 



Nous nous mettons en route pour Yellowstone et commençons par faire le plein d'essence et de nourriture, imaginant que nous serons plusieurs jours loin de toute civilisation dans les parcs (nous comprendrons rapidement que Yellowstone est à peu près aussi sauvage que Disneyworld !)

La route est longue entre l'entrée du parc et notre camping. 
Déception en arrivant, le camping - Bay Bridge - est au bord de la loop road, nous avons le premier emplacement à l'entrée du campground, il n'y a pas un arbre, il n'y a pas de douche dans ce camping (les plus proches sont à 4 miles) et l'espace sur lequel nous devons garer Argos est extrêmement étroit et court. Et par dessus tout, il se met à pleuvoir.
Seul point positif : nous avons aperçu notre premier bison !





Mardi 04 août 2015


Yellowstone


Notre premier VRAI tour de roue dans le parc commence justement sur les chapeaux de roues.
Un site géothermique petit mais spectaculaire...



... et une rencontre inopinée avec un immense troupeau de bisons, couvrant la quasi totalité d'une grande plaine ! Probablement 200 à 300 individus.
Il y en a sur les deux côtés de la route et SUR la route !
Au bout d'un quart d'heure d'observation, des rangers du parc viennent inciter les plus téméraires des touristes à un peu de prudence. Il s'agit de la saison des chaleurs pour les bisons et les mâles sont plutôt susceptibles...













Quelques centaines de mètres plus loin, nous assistons à la traversée d'une rivière par une famille de bisons, au départ en marchant puis en nageant !
Nous croyons pendant quelques secondes que le plus gros des bisons va se noyer mais il arrive in extremis sur la berge. Pour se remettre de ses émotions, ils se fait un bain de poussière.





La matinée est décidément très fructueuse. Quelques kilomètres à peine après les bisons, nous avons la chance de voir 2 cerfs de grande taille et aux bois spectaculaires.
Là encore, un ranger viendra disperser les observateurs.






Le canyon de la rivière Yellowstone est grandiose et aux couleurs chatoyantes, ponctué de 2 chutes d'eau de 30 et 94 mètres.









Le Porcelaine Basin nous donne un aperçu de tout ce que Yellowstone a en magasin : des geysers, des fumeroles, des palettes de couleurs.



































Le temps finit par se gâter et nous nous retrouvons pris dans une tempête de grêle impressionnante qui donne au paysage un aspect neigeux. La grêle se transforme en pluie et nous commençons à nous inquiéter pour la suite des visites.

Nous nous arrêtons tout de même aux Mammoth Terraces, qui, bien qu'assez petites, n'ont rien à envier aux châteaux de coton de Pamukkale, en Turquie. Elles sont en outre plus colorées. 

Elles nous porteront chance puisque le soleil reviendra et ne nous quittera plus jusqu'à son coucher.

















Nous profitons d'une frontière d'état tout proche pour faire une brêve incursion dans le Montana et compléter notre collection.



En guise de gardes-frontière, des femelles élan nous y attendent...



Nuit dans le même camping

Mercredi 05 août 2015




Après une nuit plutôt fraiche, qui tranche avec les semaines précédentes, nous nous levons tôt pour partir en chasse d'une place pour la nuit à venir.

Nous demandons à tout hasard à l'accueil de notre camping, qui nous répond que tous les campings sur réservation sont complets pour la semaine et qu'il faut se tourner vers les "premier arrivé - premier servi".

Nous tentons notre chance au Grant Village et, miracle, lls nous trouvent une place dans le camping le mieux placé : Canyon Village.

Nous partons donc faire les visites, rassurés.
Nous débutons par une marche de 8 kilomètres aller-retour dans la forêt pour aller assister à "l'explosion" du Lone Star Geyser. Nous n'avons pas de bombe anti-ours, nous disant qu'il s'agit plus d'un gadget fashion que d'un fondamental. Nous apprendrons quelques jours après qu'un employé du parc a été dévoré par des grizzlis... Petits frissons a posteriori !
Nous ne sommes pas déçus par le lone star geyser qui n'a que 50 minutes de retard sur l'horaire prévu !











Mais le temps est maussade et froid et rapidement la pluie commence à pointe le bout de son nez.
Nous nous rendons à Old Faithful, véritable parc d'attraction avec flots de touristes, embouteillages et geysers réglés comme des horloges suisses pour jaillir à heures régulières. Des gradins sont même installés pour le spectacle.
On est très loin de notre balade du matin, avec seulement quelques randonneurs motivés et silencieux.







Malgré tout, le site est très riche sur le plan géothermique.

Nous nous installons pour attendre le geyser Grand, plus haut geyser du monde pouvant aller jusqu'à 60 mètres de haut.
Nous devons renoncer à cause de la pluie et après une heure d'attente infructueuse. Les informations obtenues au visitor center sont contradictoires concernant l'heure d'éruption du geyser. On nous annonce 16h00 puis 22h00.











































Nous reprenons la route et les pauses touristiques.












Des arbres ont été pris au piège et sont quasiment pétrifiés dans les sources sulfurées.





Un petit bain de boue vous tente-t-il ??








Les visites sont de plus en plus difficiles avec l'intensifications des averses, notre bonhomme ne veut plus quitter la voiture et nous finissons par renoncer à cause d'un embouteillage énorme avant la jonction de Madison. 

Espérons que le lendemain sera meilleur…



Jeudi 06 août 2015




Nous décidons de souffler un peu et ne pas mettre le réveil ce matin. Bilan: lever de toute la famille à 09h00 et départ du camping à l'heure limite (11h…) sous un soleil radieux (un temps pluvieux était annoncé !).

Nous faisons le chemin de la veille en sens inverse et profitons de couleurs beaucoup plus spectaculaires sur les quelques sites que nous avions faits sous la pluie notamment la Firehole Lake Drive…




























Un embouteillage important (un de plus) nous contraint à faire la pause déjeuner où, pour notre journée cool, nous prenons le temps de faire des croques monsieur.

Nous terminons la balade par le clou du spectacle, l'endroit le plus photographié de Yellowstone, à juste titre : Grand Prismatic Spring. Un feu d'artifice de couleurs vives passant du jaune moutarde à l'orange vif en périphérie avec un centre bleu azur… Nous quittons Yellowstone rassasiés (et un peu déçus par la quantité de touristes et le côté trop balisé du parc) !
























































Direction le parc national de Grand Teton (qui poursuit Yellowstone, quasiment sans séparation) avec un petit stress car nous n'avons rien réservé pour la nuit et il est déjà 17h. Dans la mesure où il s'agit de campings "premier arrivé - premier servi", nous commençons à réfléchir à une solution de secours. Nous tentons le coup dans le premier camping du parc - Lizard Creek Campground - malgré l'affiche "complet". Bonne inspiration puisque le gérant, après une sympathique discussion, nous propose un emplacement officieux en bord de route qui nous convient parfaitement. Nous sommes à 100m à pied du Jackson Lake. 

Petit pizza délicieuse dans le restaurant de la marina du lac avec vue imprenable sur les fameux Tetons partiellement enneigés.




Vendredi 7 Août 2015

Grand Téton NP

Nous quittons le camping avec l'espoir de voir beaucoup d'animaux, Grand Teton nous ayant été "vendu" comme très riche en cerfs, élans...
Le parc est petit et a une seule route nord - sud avec des embranchements réguliers pour des points de vue et pour aller faire des randos. 
Les paysages sont beaux mais beaucoup moins spectaculaires que Yellowstone et sont surtout très répétitifs... En outre, nous n'apercevons quasiment aucun animal.
Arrivés près de l'entrée sud du parc, nous décidons de remonter par un chemin pour 4x4 qui longe la rivière de Grand Teton. Le parcours est sympa (plus que par la route) et peu fréquenté et nous finissons par voir quelques troupeaux de pronghorns.






Nous quittons le parc par la sortie est et empruntons une highway très spectaculaire, essentiellement en territoire indien.



Nuit à Lander au Twin Pines RV Resort.


Samedi 8 Août 2015

Nous poursuivons la route commencée la veille, toujours aussi magnifique, alternant vallées à perte de vue et massifs rocheux roses et orangés.
Nous quittons le Wyoming pour le Colorado.


L'arrivée dans les Rocheuses se fait par un canyon étroit et aux parois abruptes, qui est une très bonne entrée en matière.
Nous arrivons à Estes Park, petite ville touristique marquant l'entrée du Rocky Mountain National Park et optons pour le campground GoodSam, très cher et ne proposant que 3 cabines douche - WC pour plusieurs centaines d'emplacement de camping.
Le paysage compense ces petits désagréments et nous lions amitié avec nos sympathiques voisins, qui nous font visiter leur caravane "à l'américaine" dont la chambre seule représente 3 fois la surface de notre cellule en entier !


Dimanche 9 Août 2015

La journée sera consacrée à la visite du Rocky Mountain National Park.




Lors de notre précédent séjour dans les Rockies, nous n'avions pas eu le temps de faire la Old Fall River Road, chemin de randonnée pour véhicules tout-terrain à sens unique.
Nous réparons ce manque. La piste est très facile et les points de vue agréables. On peut apercevoir la highway qui effectue le même trajet quelques centaines de mètres plus haut.
Les deux se rejoignent au visitor center





Les marmottes sont de sortie et nous en verrons tout le trajet.




L'arrivée de la piste se fait aux Lava Cliffs, parois de volcan éteint tapissé de plaques de neige.





On devine la highway au sommet de la crête enneigée, qui chemin entre 3500 et 3700 mètres.
Nous la prenons en sens inverse de la piste pour varier les points de vue.





A la fin de la balade, nous apercevons notre seul moose en bord de route.

Après quelques heures de route, nous atteignons Glenwood Springs.

La population de locataires à l'année du camping et son éloignement du centre, nous font opter pour une nuit à l'hotel Colorado, au charme désuet des vieux hôtels américains.


Lundi 10 Août 2015


Nous décidons de profiter du beau temps, de l'ambiance agréable de la ville et surtout de la piscine d'eau de source chaude à Glenwood Springs pool. Nous y passons près de 3h, juste le temps de constater les progrès en natation de notre bonhomme et de prendre un coup de soleil...
Le plein de courses et de carburant fait, il est 15h et il faut se mettre en route pour Moab.





Un impressionant train - chasse-neige...



La première aire de repos de l'Utah : une vue spectaculaire (une petite mise en bouche en comparaison de ce qui nous attend pour les jours suivant) et des chiens de prairie manifestement habitués à être nourris... Avec nous, il repartiront le ventre vide !







Avant même d'aller chercher un camping, nous décidons d'aller faire un premier petit tour dans le parc national de Canyonlands, beaucoup plus spectaculaire mais pourtant moins fréquenté que celui d'Arches.
Le Neck est le petit pont rocheux unissant "Island in the Sky" au reste du parc, bordé de chaque côté d'un à-pic de plusieurs centaines de mètres.




Le versant nord du Neck nous permet d'avoir un aperçu du début de la White Rim Trail, piste de 120 miles autorisée uniquement aux véhicules à 4 roues motrices (rien ne l'interdit donc en principe aux SUV...) et aux vélos tout-terrain, qui fait le tour d"Island in the Sky" en bordant la Faille Blanche.
L'accès à la piste et au camping primitif nécessite l'obtention d'un permis auprès du parc national, facile à acquérir par internet.
Cette descente en zigzag nous semble être la partie la plus difficile, le reste de la piste 
visible apparaissant toute plate...vue de très haut !!!
















Nous poursuivons jusqu'au bout d'"Island in the Sky" pour assister au coucher de soleil.

Nous hésitons à passer la nuit dans l'un des nombreux campings primitifs du parc national. Cela nous permettrait d'éviter la longue route entre Moab et le début de la White Rim Trail.
Toutefois, il nous reste moins de la moitié du plein du réservoir, nous permettant de faire 350 kilomètres d'après l'ordinateur de bord. La trail faisant 120 miles, soit moins de 200 km, nous pourrions largement nous contenter de cela.
Finalement, nous optons pour un camping à Moab afin de faire le plein le lendemain matin.
Nuit au camping Portal, l'un des plus proches de l'entrée de Canyonlands, bien équipé et propre.


Mardi 11 Août 2015


Bon anniversaire Jean-Marie !

Le plein de carburant fait, nous nous mettons en route pour la White Rim Trail.
Le temps est gris avec des petites averses régulières mais qui rafraichissent l'atmosphère.







Le début de la WRT est comme prévu vertigineux et spectaculaire mais rien d'infaisable.














Nous faisons plusieurs pauses avec de petites randonnées, notamment à la Musselman Arch, où nous croiserons notre dernier véhicule pour les 36 heures à venir, qui fait déjà demi-tour, de même qu'un SUV croisé une demi-heure avant.








L'un des seuls êtres vivants rencontrés : un magnifique scorpion de 10 cm...






Les choses commencent à se compliquer : la route, qui était sableuse et terreuse, devient franchement rocailleuse et accidentée. Le rythme se ralentit fortement et nous ne dépassons pas les 25 kilomètres heure. 
Nous décidons d'aller prendre le déjeuner au bord du fleuve Colorado, au seul accès possible de la trail. Nous empruntons donc une bifurcation, qui commence par une zone de frachissement tout-terrain plutôt inadaptée pour un pick-up avec cellule mais dont l'Argos se sort brillamment. 
















S'ensuit un parcours de 4 miles sur du sable rouge dans un canyon étroit. Nous croyant dans une étape du Paris-Dakar (arbres similaires à des Baobabs inclus), nous nous adonnons aux dérapages dans le sable et finissons par arriver sur la berge du Colorado, où sont installés des tables, des bancs et une des "cabines à caca", qui seront nos bornes tout au long de la WRT.
Nous craignions d'y trouver plusieurs véhicules déjà installés, nous sommes seuls sur terre.













Sur le fleuve passent en revanche plusieurs raftings, constitués d'un attelage d'un gros bateau et de 2 petits. Cela fait des groupes de plusieurs dizaines de touristes agglutinés sur le rafiot. Moyennement tentant...







Nous repartons sous un soleil radieux pour admirer les paysages somptueux de la White Rim et d'Island in the Sky.










Les conditions de roulage sont toujours difficiles, particulièrement la bifurcation pour accéder au camping primitif de White Crack, situé à mi-chemin de la WRT.
Là encore, nous passions cohabiter avec au moins un motard (des traces fraiches nous précédaient). Nous serons à nouveau seuls dans ce campground isolé, sur une étendue rocheuse de plusieurs centaines de mètres carrés. La vue est époustouflante mais le ciel menaçant. Un énorme orage gronde au-dessus du Maze (l'une des 2 autres parties de Canyonlands avec les Needles) avec des éclairs violents. Nous espérons l'éviter car nous sommes en hauteur, sur une surface plane, avec un véhicule haut. Il y a mieux pour se protéger de la foudre...
Nous n'aurons droit qu'à la pluie et à un vent déchainé, qui nous obligera à baisser temporairement le toit de l'Argos pour ne pas être renversés.
Lorsque le temps se calme, nous nous retrouvons dans la nuit la plus noire et le silence le plus absolu de notre vie. Le bonheur du randonneur !



























Mercredi 12 Août 2015

Lever dans le silence. 

Les paysages sont encore plus majestueux qu'hier soir.
Mais la reprise de la route marque la fin de la tranquillité.
Les pistes de la veille nous avaient paru difficiles compte tenu de notre véhicule et nous nous étions fait la remarque qu'il serait bon de les interdire totalement aux SUV pour éviter les ennuis.
Ce que nous allons vivre pendant quasiment toute la journée sera une véritable épreuve de force physique et mentale : 50 miles de pistes défoncées, avec des côtes abruptes et escarpées, à flanc de falaise, au bord de précipices de plusieurs centaines de mètres de hauteur. Nous utilisons la boite de vitesses courtes en continu et malgré cela, certaines montées nécessiteront de s'y reprendre plusieurs fois. Le pilote est souvent seul à bord pour les parties extrêmes, afin de gagner du poids. 
Les pistes sont tellement étroites et pentues qu'aucun de nous ne se sent de sortir pour prendre des photos des passages tendus...
Nous nous demandons régulièrement si nous allons nous en sortir. Nous sommes loin de tout et sans autre véhicule à l'horizon.
La partie la plus difficile se situe avant et après Murphy Hogback.











Une petite pause déjeuner salvatrice, toujours au milieu de la foule...








Le calme revient après ce passage avec des pistes à nouveau sableuse et très rigolotes mais lorsque nous longeons la Green River, la conduite devient à nouveau difficile, surtout par l'étroitesse des pistes.







Un des nombreux canyons étroits et très pentus !









Voici une piste vue d'en haut, bordée par un gros rocher...



... et la même vue d'en bas ! Le seul point de repère est le rocher...



La Green River a l'air au niveau du véhicule. Pourtant, nous sommes à plus de 10 mètres de hauteur !







La White Rim Trail se termine par quelques miles de piste caillouteuse et sableuse facile, ouverte aux 2 roues motrices malgré de profondes saignées et une adhérence moyenne.

Nos conclusions au terme de ces 2 jours : la réalisation de ce parcours dans son intégralité est inconcevable pour un véhicule non préparé (boite courte, réhausse conséquente, pneus tout-terrain, blindage) et pour un conducteur inexpérimenté.
Il vaut peut-être mieux préférer ne faire que la première partie en aller-retour, de la Shafer Trail jusqu'au campground de White crack. Les paysages sont les plus beaux et les plus variés et c'est le seul endroit où l'on peut s'approcher du Colorado. Pour voir la Green River, la fin de la WRT est suffisante.

Nous terminons la journée en allant admirer à nouveau le coucher de soleil en haut d'Island in the Sky.






Nuit au camping Portal de Moab.


Jeudi 13 Août 2015


La journée sera consacrée au Arches National Park, dont l'entrée est très proche de la ville de Moab (5 minutes en voiture). Nous avions envisagé de passer une nuit au camping du parc mais il fonctionne sur le système du premier arrivé - premier servi et quand nous entendons dès 06h30 du matin les camping cars lever le camp à tout vitesse pour se précipiter pour avoir une place, cela ne nous motive pas vraiment... D'autant que le parc est assez petit et se facilite largement en une journée !
Malgré ce que les photos laissent penser, le parc est TRES fréquenté par rapport à Canyonlands et seules les dernières heures de la journée sont un peu plus tranquilles.
Ayant pris "trop" de temps sur certaines balades, il est un peu tard pour aller faire la marche jusqu'à Delicate Arch. Nous remettons cela à demain.




























Nuit au même camping.


Vendredi 14 Août 2015


Nous nous levons (relativement) tôt pour finir Arches National Parc.

Il nous reste essentiellement la petite randonnée de 45 minutes pour aller admirer Delicate Arch, la plus célèbre de toutes et symbole de l'Utah sur les plaques d'immatriculation et le panneau d'entrée dans l'état.
La balade sur un massif rocheux lisse mais assez pentu et la température à 09h30 approche probablement les 35° celcius.
Encore une fois, nous sommes loin d'être seuls (voir la colonne de chenilles processionnaires derrière nous) mais cela reste acceptable contrairement au coucher du soleil, où toute la zone de Delicate Arch est envahie de photgraphes amateurs.




Sa forme de pantalon de cow-boy (la comparaison n'est pas de moi mais plutôt bien choisie) est très photogénique et il faut être patient pour obtenir des clichés avec peu d'humains...









Nous poursuivons la journée en retournant une nouvelle fois dans le Colorado !

Nous voulions retourner à Ouray, petite village "alpin", surnommé "Switzerland of America" (la Suisse d'Amérique) par les autochtones.
La plupart des batiments ont plus de 150 ans et la ville est entourée des montagnes rocheuses. Magnifique !











L'autre surnom de Ouray (toujours par les habitants) est Jeep Capitole of the World.
Même les aires de jeu pour enfant rendent hommage à la célèbre marque.
En fin d'après-midi, les rues se remplissent de Jeep Wranglers revenant de randonnées en montagne (toutes les National Forest sont autorisées à la pratique du tout-terrain) et la ville prend un air de fête foraine bon enfant.




Nous aurons un seul regret en quittant Ouray : nous avions envisagé de franchir l'Imogene Pass, deuxième col le plus haut des USA, entre Ouray et Telluride.
Nous ne nous sommes pas sentis de réitérer "l'exploit" de la White Rim Trail avec notre véhicule (la trail de l'Imogene est réputée assez difficile, ce qui n'était pas le cas de la WRT. On imagine donc ce que cela peut donner...).
De nombreuses compagnies proposent à la location des Jeep Wrangler Rubicon (version la plus équipée pour le tout-terrain hard) pour faire la trail. Nous allons donc voir la première, qui nous explique qu'il faut un permis de conduire américain pour pouvoir louer l'un des Wranglers. Les 2 autres confirmeront la chose...
Nous nous contenterons d'un couvre-roue aux couleurs de la ville et d'un sticker souvenirs pour notre petit Wrangler resté à la maison en France...
Nous récupérons également les cartes topographiques de toutes les pistes des environs pour un prochain séjour.

Nous nous consolons dans la piscine d'eau chaude de la ville, beaucoup plus petite et conviviale que celle de Glenwood Springs.


Nuit au seul camping pouvant nous accueillir : Ouray RV Car Park, pas très intime mais bien placé et bien équipé.


Samedi 15 Août 2015


Nous quittons Ouray par la Million Dollar Highway, route de montagne facile aux paysages particulièrement colorés : rivière jaune, montagnes oranges...

De nombreuses mines d'argent décorent les bords de route.






















Peu après la Million Dollar Highway, nous arrivons à Durango à l'heure du déjeuner.
Nous parcourons les rues, dépités de voir tous les restaurants fermés le samedi !!!
Nous finissons dans un restaurant japonais gastronomique délicieux.
Une courte balade dans les rues nous permet de tomber sur une cellule "vintage"...




Première incursion au Nouveau-Mexique à proximité des Fours Corners, seule intersection de quatre états (New Mexico, Aizona, Utah, Colorado), en territoire indien.
L'entrée au "Monument" coûte 10 usd alors qu'il ne s'agit que d'une dalle au sol.
Nous profitons pour faire des emplettes sur le petit marché indien.









Arrivée assez tardive dans la zone de Monument Valley, bondée de touristes.
Craignant de ne pas trouver de place dans ce que nous croyons être le seul camping (Gouldings Campground), nous y allons avant toute chose. Sur place, la gestion est...anarchique ! On commence par nous dire que le campground est complet et l'on nous propose de nous mettre sur un terre plein en bord de route pour un tarif plein...
Après palabres et négociations, il apparait qu'il reste deux places assez bien situées.
Rassurés pour notre nuit, nous allons tenter de faire une balade à cheval sur le site.
Le parc étant situé en territoire indien, la gestion est entièrement sous leur responsabilité.
C'est peu organisé et totalement "pifométrique" mais bon enfant.
Malgré un manque de motivation flagrant, l'équipe du ranch nous prépare 3 chevaux et nous voilà partis pour une balade digne d'un western: massifs rocheux et sable orangé, coucher de soleil spectaculaire, un pur moment de bonheur. Notre guide indien n'est pas très loquace mais sympathique.






















La nuit sera très mauvaise. La proximité de la route rend notre emplacement très bruyant et la climatisation du voisin fait un raffut hallucinant !

Un indien n'appartement pas à l'encadrement du camping rôde près des douches des femmes pour se rincer l'oeil. Bonne ambiance !!!


Dimanche 16 Août 2015


Après la balade à cheval, la trail en voiture.
Il s'agit d'une route non goudronnée et cabossée, très poussiéreuse.
Nous pensons avec amusement à notre précédente incursion à Monument Valley avec une atroce voiture (Saturn Ion) qui avait été à deux doigts de rendre l'âme sur ce parcours.
Les paysages sont à couper le souffle mais, en huit ans, les baraques à souvenir se sont multipliées et l'on en trouve une chaque point de vue.













Un mini-ranch propose des balades à cheval dans Monument Valley.














Le site de Monument Valley est à cheval entre l'Utah (chemin pour parvenir à la baraque que gardien) et l'Arizona (zones des Monuments).






Nous atteignons Antelope Canyon vers les 14h50 (de notre montre).

Il apparait que le site ne peut pas être visité par soi-même. Il faut acquitter un droit d'entrée en territoire indien de 8 usd pour accéder au parking puis payer 40 usd par personne pour être transporté en pick up couvert jusqu'au site.
Nous nous inscrivons pour le tour de 15h et l'on nous répond qu'il y encore plein de place alors qu'il est 14h55. Nous comprenons que nous avons (encore) oublié un changement d'heure...
Les indiens qui gèrent le site sont beaucoup plus organisés que ceux de Monument Valley et ont bien compris comment rentabiliser au maximum un site reconnu pour sa beauté.
Nous sommes entassés à douze par benne de pick up et au moins une vingtaine de véhicules s'élancent à toute vitesse dans un canyon sableux, se tirant la bourre.
Les véhicules sont instables et les virages se font dans des conditions d'adhérence précaire.
Un petit écriteau signalait avant le départ que la direction n'était pas responsable en cas d'accident de pick-up. 
Le trajet dure 15 minutes.









Nous sommes déposés comme du bétail au milieu de tous les autres groupes (plusieurs compagnies organisent ce type d'aventures) et notre guide nous presse de commencer la visite.
Les flashs sont interdits et ils nous est quasiment interdit de nous arrêter pour prendre des photos. Les guide du groupe suivant nous demande régulièrement et rudement de nous pousser pour laisser de la place à son groupe de touristes.
Nous avons 30 minutes (pas une de plus...) pour faire l'aller-retour dans ce magnifique canyon creusé les eaux pluviales. L'heure n'est pas la meilleure pour les couleurs mais cela reste exceptionnel. 
Pour le retour au véhicule, le guide nous dit que nous avons 30 secondes et qu'il faut laisser la place aux autres.





























Nous quittons le site écoeurés par la façon dont les visiteurs sont traités.

Le style "donnes-nous ton argent et dégage" ne nous correspond pas...
Les nombreux écriteaux "Tips welcome and appreciated" nous font doucement rigoler après avoir payé 128 usd.

L'étape suivante nous permet d'avoir de magnifiques vues sur le Glen Dam et le Lake Powell. Les explications du visitor center sur la construction du Glen Dam (et sur les barrages du Colorado en général) sont passionnantes.








Une petite image qui ferait hurler les écologistes : le Lake Powell, qui contribue à quasiment assécher le fleuve Colorado, et des cheminées à charbon en fonds de paysage.



La marina du Lake Powell au sein du National Park.




Nous faisons beaucoup de route pour gagner du temps sur le lendemain et arriver plus tôt à Las Vegas.

Nuit à Hurricane.


Lundi 17 Août 2015


La matinée au camping est consacrée à la préparation de l'Argos pour le storage

Route pour Las Vegas.
La température est "fraiche": 43° celsius.




La première visite à Las Vegas se fera dans la Premium Outlet Factory (magasin d'usine), portant un sérieux coup à notre budget voyage !

Il est déjà 17h, nous n'avons réservé aucun hôtel (à Las Vegas, nous ne nous voyons pas dormir en camping) et la saison touristique bat son plein.
Nous essuyons un échec au Caesar's Palace mais trouvons une chambre au Paris, l'un des hôtels les plus kitsch du strip (sans connotation péjorative, plutôt attendrie).
L'énorme partie magasin et restos de l'hôtel imite les rues de Paris avec un faux ciel et des écriteaux dans un français approximatif. Nous sommes ravis !

Nous n'aurons pas le temps d'amener l'Argos au storage, nous le garons donc derrière l'hôtel.
Petite balade sur The Strip partie Sud, visite des magasins Coca Cola et M&M's World



Mardi 18 Août 2015



Notre voyage ayant été assez rythmé, nous profitons de la piscine au pied de la Tour Eiffel, nous allons nous restaurer au Bubba Gump (chaîne de restaurants tirée du film Forrest Gump, qui en reprend l'univers et ne propose que des plats délicieux exclusivement à base de crevettes).

Pour faciliter les déplacements dans Vegas et gagner l'aéroport lorsque nous n'aurons plus l'Argos, nous allons louer une voiture à l'aéroport. 
Malgré une réservation internet la veille, nous subissons deux heures de file d'attente.
Nous avions réservé une Ford Mustang (rêve d'enfance), ce sera une Chevrolet Camaro "Bumble Bee" (autre rêve ancien).
Balade sur le Strip partie Nord.
Nous avions promis à notre bonhomme des tonnes de spectacles dans les hôtels.
Le volcan du Mirage n'entre plus aussi souvent en éruption, les pirates du Treasure Island ne se battent plus, la cage aux lions du casino du MGM n'existe plus.
Les hôtels restent spectaculaires et lumineux, c'est l'essentiel.


















Contrairement à l'originale, la Fontaine de Trevi du Caesar's Palace n'est pas en travaux.









Les gondoliers du Venetian sont toujours là et poussent toujours la chansonnette.










Les rues de Vegas nous paraissent assez malsaines : toxicomanes et alcooliques à tous les coins de rue, femme dénudées faisant la promo de spectacles pornos...
Nous étions moins puritains lorsque nous étions venus entre adultes !


Mercredi 19 Août 2015


Le moment d'amener l'Argos à sa pension est venu.

Nous entrons l'adresse du storage dans le GPS mais ne nous souvenons plus que vaguement du nom de l'établissement.
Arrivés à peu près à l'adresse, nous apercevons un storage que nous pensons être le bon (Lake Mead RV and Boat Storage). Il est très propre, l'accueil chaleureux et semble très sécurisé.
Ils n'ont pourtant aucune trace de notre réservation mais ce n'est pas grave, ils ont encore des places.
Nous faisons les dernières vérifications et partons.
Nous nous rendrons compte à l'hôtel que nous nous sommes trompés de storage.
Nous n'avions rien payé d'avance mais le manager nous avait réservé une place. Il répondra assez violemment à notre mail d'excuses... 





Derniers achats de souvenirs et une valise supplémentaire pour les transporter.

Pour notre dernière soirée aux USA nous voulons profiter au maximum.

Nous allons tenter d'obtenir des places pour le spectacle Kâ du cirque du Soleil (choisi par le plus jeune d'entre nous) et repas au Rain Forest Café (resto avec animaux mécaniques animés...).
Nous nous présentons au guichet pour le spectacle à 18h45 en espérant aller à celui de 21h30. Nous obtiendrons des places à moitié prix pour celui de 19h.
Le show est envoutant au possible : spectaculaire, féérique, innovant.
Probablement le plus beau des spectacles du Cirque du Soleil auquel nous ayons assisté.
Vivement le prochain (Bonhomme nous demande si l'on peut en voir un autre après le repas !).




Jeudi 20 Août 2015


Le jour du départ est arrivé.

La traditionnelle photo à l'entrée de la ville (un parking a été aménagé pour éviter que les touristes créent des embouteillages en voulant prendre leur photo souvenir) et l'immortalisation de notre bolide (les accélérations changent radicalement de l'Argos).











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