Amérique du Nord 2015/2016 - En Argos (3ème partie)

Cà y est : le coup d'envoi de la troisième partie de notre périple est lancée !

Nous étions particulièrement impatients de revenir car notre précédent séjour était en demi-teinte.
Nous avions trop roulé et surtout uniquement sur l'asphalte. Ces 2 semaines et demi vont être placées sous le signe de la piste et des déserts ! En espérant que les conditions météos ne seront pas trop rudes avec nous...


Dimanche 7 février 2016


Le vol Paris - San Francisco nous a permis d'admirer les fantastiques paysages d'Islande et du Groenland grâce au ciel parfaitement dégagé.






L'arrivée à San Francisco et toutes les formalités ont été rapidement effectuées grâce à notre ESTA; il y a en effet la possibilité de passer avec les US residents à la douane s'il s'agit d'au moins le second séjour sur le même ESTA ! Cà nous a un peu donné l'impression d'être Américains...

Argos était stocké sur Treasure Island, île artificielle de la baie de San Francisco, quasiment laissée à l'abandon en dehors d'une petite base militaire et de quelques storages.
Les rues sont désertes et les fenêtres des habitations barrées par des planches de bois.
Le plus jeune d'entre nous a conclu qu'il s'agissait de décors de cinéma... Il faut qu'on arrête de l'amener dans les parcs Universal !

Nous avons été soulagés de récupérer Argos sain et sauf alors que nous l'avions imaginé noyé, abimé, volé...

Si vous cherchez une ambiance festive et rassurante, passez votre chemin : Treasure Island n'est pas faite pour vous !








Un dernier aperçu sur Alcatraz et le Golden Gate avant de nous enfoncer dans les profondeurs de la Californie.
Le temps est presque idéal: la température avoisine les 20°C et le ciel est complètement découvert.
Nos pantalons et pulls sont franchement de trop...




Le décalage horaire aidant, nous avons opté pour une première étape courte. Nous nous arrêtons au bout de 2h de route dans un camping KOA juste avant Sacramento, afin de remettre en état de marche Argos et faire un minimum de cours.



Lundi 8 février 2016

La journée commence en fanfare avec un réveil vers les 3h du mat' de la famille.
La température s'est franchement rafraîchie (moins de 10°) et, tout compte fait, les vêtements chauds se révèlent de rigueur.

Plutôt que descendre directement vers le sud puis obliquer vers l'est afin d'arriver rapidement à la Death Valley, nous optons pour une trajectoire complètement à l'est afin de traverser la Sierra Nevada, chaîne montagneuse s'étendant sur 650 km et culminant en moyenne entre 2000 et 2500m.

La première étape est la visite de Sacramento, capitale administrative de la Californie.
Le principal intérêt touristique de la ville est son centre historique, qui est l'un des mieux préservés des USA. Il ne consiste qu'en deux rues bordées de bâtiments des années 1860, parfaitement entretenus et donnant une ambiance western assez dépaysante.
L'animation est en revanche limitée car nous sommes arrivés avant 08h et tous les musées et les magasins sont donc fermés. L'avantage est que nous sommes strictement seuls pour la balade...










Outre les rues commerçantes, la gare du XIXème siècle est parfaitement préservée et un navire avec roue à aube est amarré le long de la rivière bordant la vieille ville. Sacramento était en effet un port fluvial très actif.










Nous nous mettons en route vers la Sierra Nevada vers les 09H30.
Dès les premiers tours de roues dans la montagne, nous notons des traces blanches sur les bords de route et nous sommes ravis de ces quelques reliquats de neige, que nous pensons anecdotiques.





Nous comprenons rapidement que la Californie a, elle-aussi, un hiver ! La neige devient de plus en plus abondante, nous permettant des photos d'Argos aux sports d'hiver que nous pensions jamais faire.





Lors d'une bifurcation improvisée, nous arrivons même à une petite station de ski, Sierra, dont l'enneigement ferait pâlir les stations alpines françaises... L'occasion de belles parties de boules de neige !




Les paysages montagneux que nous traversons sont splendides et nous souhaitons prolonger le plaisir en faisant un petit crochet par le Lake Tahoe. La couleur de son eau est surprenante, bien soulignée par le blanc des sommets enneigés de l'arrière-plan.








La Sierra Nevada est interrompue une première fois par la Carson Valley, absolument plate, qui détonne sur hauts reliefs alentour.




La seconde coupure dans la Sierra constitue notre objectif du jour : Mono Lake.
Ce lac, après détournement de 5 rivières l'alimentant, a été utilisé de manière intensive pour approvisionner Los Angeles en eau, provoquant une baisse importante de son niveau et une augmentation de sa salinité. La conséquence en a été la mise à nu de concrétions calcaires liées à des sources sous-marines, les Tufahs. La plupart d'entre elles bordent le lac mais certaines émergent des parties les plus profondes de celui-ci.

Les points de vue de la Sierra sur le lac sont fantastiques, bien aidés par le coucher de soleil.
La faible luminosité de cette fin d'après-midi nous fait renoncer à la visite des berges.










Nous nous mettons à la recherche d'un camping dans les environs... en vain. Tous sont fermés sauf un, pas vraiment tentant, et pour cause. L'enneigement est impressionnant et la température a fortement chuté. Nous tergiversons sur notre point de chute et finissons par opter pour un lodge (Lake View Lodge) en bordure du Mono Lake, à Lee Vining. Nous culpabilisons d'abandonner ainsi Argos sur un parking et de nous embourgeoiser. La nuit donnera raison à cette décision.


Mardi 9 février 2016


Le chauffage de la nuit à l'hôtel a réussi à nous faire croire à des températures douces.
Lorsque nous descendons récupérer le petit déjeuner dans le véhicule, la température avoisine les -5°C. Il est probable qu'il devait faire dans les -10°C cette nuit. Nous aurions eu beaucoup de mal si nous étions restés dans Argos. Notre embourgeoisement temporaire aura été salutaire...

Ayant volontairement essayé de ne pas totalement absorber le décalage horaire pour favoriser les visites tôt le matin (le jour se couche vers 17h20), nous sommes sur les bords du Mono Lake à 7h.






Nous sommes absolument seuls et profitons à plein de la balade sur la berge. Des plaques de neige et de verglas nécessitent une attention de tous les instants mais rendant le décor encore plus fantastique.
Souhaitant nous approcher au plus près des Stufahs, nous empruntons une zone marécageuse glacée mais ne retrouvons pas le chemin de randonnée qui nous avions repéré de plus haut.
Lorsque nous retombons enfin dessus, nous comprenons que nous nous étions complètement trompés de chemin...








Les meilleurs aperçus de Tufahs se trouvant au sud du lac, nous reprenons la voiture pour un court trajet. Les sommets enneigés sont majestueux.




Les points de vue dans la zone sud sont en effet à couper le souffler et nous pouvons approcher les concrétions calcaires au plus près.








Les couleurs ont parfois un petit air de Yellowstone, les émanations soufrées en moins...




Tous les environs du lac sont jalonnés de pistes off road agréables et faciles. Nous passons en quelques minutes de dérapages dans le sable à la conduite dans 50cm de neige. Notre petit véhicule fait merveille !












Le Mono Lake, site protégé peu connu et mal signalé sur les guides, nous aura ravis !

En quelques dizaines de minutes de route, nous retombons dans un Ouest Américain plus classique avec de jolis ranchs exposant leurs cuirs fraichement tannés.






Nous longeons le bord est du National Park de Yosemite et croisons l'une de ses entrées principales, le Tioga Pass, fermé pour l'hiver.

Le Mount Whitney, plus haute montagne des Etats Unis, en dehors d'Hawaï et de l'Alaska.





La température grimpe petit à petit à petit et, lorsque nous entrons dans le Death Valley National Park, le thermomètre indique 25°.








Quoi de mieux, après la neige du matin, qu'une petite glissade dans le sable des Mesquites Dunes ...








I'm a poor lonesome cowboy...








Nous n'avions rien réservé pour les nuits dans la Death Valley et le Furnace Creek campground se révèle complet. Nous nous rabattons sur le Fiedler camprground, moins bien équipé (pas d'eau ni d'électricité) mais plus près de la piscine...


Mercredi 10 février 2016

Nous sommes aux anges d'avoir enfin l'occasion de profiter de la Death Valley après une première tentative avortée en octobre pour cause de tempête !

Notre planning va être chargé car nous avons bien l'intention de faire les principales pistes tout-terrain du parc qui sont extrêmement nombreuses.

Planning du jour : partir à la recherche des "pierres magiques" de Race Track Playa.
Sur une étendue de terre aride et craquelée, des pierres avancent seules, laissant la marque de leur parcours dans le sol.
Avoir la chance d'aller sur le champ de course nécessite d'emprunter une piste caillouteuse et gondolée très désagréable à conduire mais passant par des paysages typiques de l'ouest américain avec de nombreux Joshua Trees (variété de yuccas géants).

Les dunes où nous jouions la veille paraissent avoir la taille d'un bac à sable, vues de loin...














Une tradition veut que l'on pende une bouilloire de camping sur le panneau de la "jonction de la bouilloire". Nous en aurions pris une si nous avions su cela...




La playa...








Les premières traces de course dans la terre, qui peuvent faire plusieurs centaines de mètres, faire des angles ou des courbes...






La base de départ des "véhicules de course".













Sur le chemin du retour, nous explorons les cratères de Ubehebe et Little Hebe, dont l'élévation assure une vue extraordinaire sur le nord de la Death Valley.










Nous arrivons juste à temps sur l'Artist Drive pour assister au coucher de soleil sur l'Artist Palette, tout comme une nuée de photographes "professionnels"...







Nous passons notre seconde nuit au Fieddler campground.

Jeudi 11 février 2016


Les discussions avec notre voisin de camping nous orientent vers la Chloride trail, petite boucle de quelques dizaines de miles, sur le trajet de notre but principal de la journée: Titus Canyon.
La Chloride trail nous est présentée comme facile et assurant une vue exceptionnelle sur la Death Valley.

Première difficulté: la piste est bien indiquée sur la carte du parc mais il nous impossible d'en trouver l'entrée ou la sortie lors de notre premier passage. Nous faisons demi-tour aux pieds du panneau de changement d'état (Californie - Nevada) et finissons par trouver ce qui semble être le début du parcours, très mal indiqué et, surtout, quasi invisible.

Les premiers miles, conformément à ce qui nous a été dit, sont effectivement aisés et nous permettent de profiter d'un joli canyon.








Au fur et à mesure de notre avancée, la piste se fait plus cassante et les pierres de plus en plus grosses. Nous devons franchir des marches rocheuses, circuler à flanc de falaise en ayant à peine la place pour les roues... Cà nous rappelle étrangement notre périple sur la White Rim Trail, dans l'Utah, en nettement moins difficile, heureusement !









Nous espérons au moins que le point de vue sera à la hauteur.
Après deux bonnes heures de franchissement tout-terrain réclamant toute notre attention, nous commençons à apercevoir les restes d'une petite "ville" minière: plusieurs cabanes en tôles abandonnées et les entrées des mines, creusées dans la colline.

Alors que nous désespérons d'atteindre le sommet de l'ascension, qui parait toujours plus loin, nous croisons un très sympathique groupe de jeepers (amateurs de Jeep) avec lequel nous entamons une petite discussion. L'un d'entre eux est un autochtone et il nous rassure sur la difficulté du trajet restant. Savoir que nous ne sommes pas seuls est tout de même plutôt rassurant.

Nous poursuivons notre parcours en parallèle avec le groupe de jeepers et nous retrouvons sur un petit plateau à quelques dizaines de mètres du sommet. Nous poursuivrons la montée à pieds alors que trois des jeeps wranglers graviront les marches rocheuses sur une pente impressionnante.











La vue est effectivement spectaculaire et nous sommes au final ravis d'avoir emprunté la Chloride trail. Comment notre voisin de camping, qui possède un van tout-terrain haut, large et long, a pu accéder à ce sommet par une telle piste ? Le mystère reste entier.

Lorsque nous retrouvons la route goudronnée, nous débouchons aux pieds du panneau d'entrée dans le Nevada. nous avions donc raté la fin de la piste alors qu'elle était sous notre nez...

Après un petit détour inutile par l'inintéressante "ville fantôme" de Rhyolite, nous nous dirigeons vers la piste menant au Titus Canyon. Le parcours est particulièrement beau et les vues panoramiques sont légion.












Nous visitons une nouvelle cité minière abandonnée et parvenons au fameux canyon.
Ses débuts sont assez larges mais il se rétrécit petit à petit pour ne plus laisser la place qu'à un véhicule. L'expérience est inoubliable...




















La dernière nuit dans la Death Valley est rythmée par les hurlements d'un groupe de coyotes. Ambiance western garantie !


Vendredi 12 février 2016


Nous consacrons la matinée à la visite des points remarquables du sud de la vallée, accessibles à tous les véhicules et donc plutôt fréquentés.

Nous constatons qu'en hiver la Death Valley n'est pas si morte que cela car de vaste étendues pierreuses et sableuses sont couvertes de fleurs jaunes et violettes du plus bel effet.






Badwater Basin est l'endroit le plus bas des USA, à 84 mètres sous le niveau de la mer.
Une petite marche permet de se balader sur une croute de sel d'un blanc presque immaculé, de plusieurs miles de long et de large, que nous avions appréciée la veille du sommet de Chloride.







Devil's Golf Course est aussi une vaste étendue salée mais la croute est soulevée et craquelée, en modifiant totalement l'aspect.
Là aussi, une petite balade est autorisée, en prenant bien garde à la chute sur les reliefs acérés...








Nous ne ferons que les premières centaines de mètres du Golden Canyon car franchement moins intéressant que le Titus Canyon et partiellement goudronné, ce qui enlève un petit peu au charme de la nature.




Zabriskie Point et Dnte's View sont des points de vue surélevés permettant une dernière fois de profiter des panoramas du sud de la Death Valley.
















Nous quittons le National Park par la Green Valley, sur une piste caillouteuse bien roulante.
La paysages y sont certes verts mais pas vraiment intéressant.

Nous faisons une halte à Las Vegas, au camping Oasis, notre adresse habituelle, pour faire tous les pleins et les courses.
Quelques heures sur le Strip nous amènent notamment, et une nouvelle fois, à l'hôtel Bellagio, où nous admirons la décoration réalisée spécifiquement pour le nouvel an chinois.







Samedi 13 février 2016


Nous décollons tard ce matin car nous avons épuisé nos bonbonnes de gaz et nous peinons pour retomber sur le bon modèle, que nous finirons par trouver chez WalMart après 90 minutes de perdues.

Direction la Mojave Preservation, au sud de Las Vegas.
La réserve peut être visitée par un réseau de pistes terreuses et sablonneuses, faciles et agréables.
Nous croisons une quantité incroyable de joshua trees, petit entrée en matière avant d'accéder au parc du même nom (Joshua Tree NP).

Nous croiserons notre premier coyote, aussi surpris que nous de la rencontre et trop rapide pour que nous dégainions l'appareil photo...














Un yucca de compétition...




La preuve qu'il peut geler dans le désert du Mojave.. !








 Nous quittons la Mojave Préservation pour nous diriger vers les Kelso Dunes.

L'étendue sableuse y est beaucoup plus vaste que les Mesquine Dunes de la Death Valley mais les dunes sont moins parfaites car rehaussées de nombreuses arbustes.
L'ascension de la plus haute dune en cette fin d'après-midi est fatigante mais nous fournit à nouveau un point de vue fantastique.












Un bon résumé de tous les animaux que l'on peut croiser dans le Mojave...




Pour la première fois du séjour, nous circulons de nuit, en raison de notre départ tardif du matin.
Nous dormons à Twenty Nine Palms, ville à la sortie nord du Joshua Tree NP, dans le 29 Palms RV Resort.


Dimanche 14 février 2016

Les campings de Joshua Tree NP étant basés sur le principe du first arrived - first served, nous décidons de commencer par aller réserver un site.

Dès l'entrée du parc, un panneau indique que tous les campgrounds sont pleins. Cà commence bien...
La ranger nous précise toute fois qu'elle n'est pas vraiment sûre de cette indication.

Nous tentons donc notre chance au Belle Campground, dont 4 sites sont libres. Celui que nous sélectionnons est au pied d'une grappe de rochers géants et arrondis. Le camping lui-même est situé en pleine nature. Les vues sont magnifiques.






Nous avions déjà visité le parc il y a 4 ans mais nous ne disposions alors que d'un SUV et les pistes ne nous étaient pas apparues comme une bonne idée.
Cette fois, nous sommes bien décidés à profiter de ces chemins de traverse.

Nous faisons une première halte pour effectuer la split rock trail, qui serpente entre des groupes de rochers arrondis identiques à ceux du camping, des yuccas et des joshua trees, pour l'instant plutôt rares. 

La première piste 4x4, Geology Tour Road, nous éloigne de la zone du parc où la densité de joshua trees est la plus importante et ne se révèle pas vraiment intéressante.

Nous consacrons l'après-midi à plusieurs petites trails à pied, dont Hidden Valley, la plus spectaculaire de toutes.


















Joshua Tree NP: le paradis des grimpeurs !










Un barrage, construit sommairement par des éleveurs vers les années 1900, continue de créer un petit lac de rétention. Celui-ci est très prisé des animaux et est réputé être un endroit idéal pour observer la faune du parc.






 La couleur du ciel lors d'un couché de soleil dans le désert a des couleurs hallucinantes...




 Le plus gros défaut de ce parc, probablement lié au fait que nous sommes dimanche, est l'importante densité de touristes: les parkings sont tous pleins, les balades sont très peuplées.

Nous espérons que le lendemain se prêtera plus à notre conception de l'exploration...


Lundi 15 février 2016


La nuit a été des plus calmes malgré un groupe de coyotes très en voix... Cela nous change des KOA ou des Good Sams en bord d'autoroute !

Le petit déjeuner sera constitué de crêpes délicieuses concoctées par notre brillante co-pilote.

L'entrée en matière de cette journée est une petite promenade courte et agréable dans les Cholas Gardens, où cette variété de cactus est particulièrement abondante.








La partie du parc sur laquelle nous fondons beaucoup d'espoirs est la Pinkham Canyon Road. 
Elle suit le large lit d'une rivière asséchée et nous la pensons facile et accessible aux SUV.
Elle va se révéler cassante, fatigante et extrêmement longue. En outre, les paysages ne sont pas les plus beaux du parc. Nous quittons Joshua Tree NP partiellement déçus par les pistes. En outre, après avoir traversé la Death Valley et la Mojave Préservation, toutes deux riches en joshua trees, nous l'avons trouvée redondante...










A notre sortie de Joshua Tree, nous obliquons vers la ville de Coachella pour nous restaurer puis longeons la Salton Sea. Cette "mer intérieure", très salée comme son nom l'indique, est due à une fuite géante dans l'aqueduc d'alimentation de Los Angeles, issues du fleuve Colorado.
Les habitants l'ont transformée en grande base de loisirs aquatiques. 

Nous changeons d'état (et d'heure) pour entrer en Arizona. 
La température est au rendez-vous et nous approchons les 30°C.

Nous descendons dans l'extrême sud de l'état et nous retrouvons très proches de la frontière mexicaine.
Peu de temps avant l'arrivée à Yuma, où nous envisageons de passer la nuit, nous apercevons au loin ce qui ressemble à des dunes de sable (nous commençons à avoir l'habitude), non signalées sur les guides ni sur les cartes.
Il s'agit effectivement des Imperial Dunes, gigantesques zone de loisirs essentiellement motorisés.
Les buggys et les quads s'en donnent à coeur-joie. 










Un long mur sombre marque la frontière avec le Mexique tout proche, coupant les dunes en deux parties...








Il n'y a pas de raison que ce soient toujours les mêmes qui s'amusent...
Quelques tours de roues dans les dunettes et on se sent en plein Sahara !
Cependant, pour pouvoir profiter à plein des dunes avec son véhicule, il faut obtenir un permis payant auprès des services du parc.












Nuit au 


Mardi 16 février 2016


Après une nuit extrêmement bruyante à cause de la voie de chemin de fer très proche et des 5 coups de klaxon de chaque train qui passe, nous roulons beaucoup pour atteindre Organ Pipe National Park.

Ce petit parc, peu connu et pas vraiment fréquenté est un parfait compromis entre une taille raisonnable (pas immense mais suffisamment grand pour faire de belles trails) et une certaine variété des paysages (pleines désertiques et reliefs montagneux).

La proximité avec le Mexique est palpable. Nous devons passer 2 contrôle de Border Patron et de nombreux panneaux nous avertissent des risques de croiser des illégaux mexicains en transit.

Les organ pipes sont des variétés de cactus plutôt rares dont le nom vient de leur forme, rappelant les tuyaux des orgues. Ce n'est pourtant pas la variété dominante dans le parc qui est beaucoup plus riche en saguaros, ces derniers étant les cactus "classiques" du sud-est des USA et du nord du Mexique.




Des saguaros...




 Encore des saguaros...






Toujours des saguaros...




C'est qu'ils sont grands, ces cactus !!!







Un squelette de saguaro (identique à ceux des organ pipes) constitué de côtes se distendant ou se contractant en fonction de la quantité d'eau dans le cactus. Une cage thoracique végétale ...




Euh, vous avez des organ pipes dans ce parc à organ pipes ???
Ah, oui ! enfin...








La température de la journée aura culminé à 32°C avec un soleil de plomb. On comprend aisément pourquoi les campings sont essentiellement peuplés de Canadiens, qui tentent de s'éloigner de leur hiver polaire...

Nuit au camping du parc, en plein champ de saguaros et avec vue sur une ville mexicaine illuminée, toute proche.




Mercredi 17 février 2016

Au réveil, la lumière montante sur les saguaros rend le paysage magnifique.

Nous empruntons la seconde piste tout-terrain du parc, qui, cette fois, n'est pas en montagne mais croise plusieurs lits de rivières.

La conduite est facile et les décors très "western". 
La trail nous amène à la frontière mexicaine et nous garons Argos à 15 mètres de l'autoroute du pays voisin, où les semi-remorques roulent à toute allure. De là, une petite balade nous permet d'apprécier une petite source alimentant un étang peuplé de canards et de pub fishs (minuscules poissons globuleux, que l'on pouvait également observer à la Salty Creek de la Death Valley).








Attention à ne pas se faire capturer par un saguaro sauvage !




Cà met en confiance...







Oui, nous sommes toujours dans le désert du Sonora...








Sur le trajet nous séparant de Apache Junction, nous faisons une petite halte courte et sympathique au Casa Grande National Monument. Une grande construction en boue séchée de 4 étages et 10 mètres de haut, datant de 1350, en constitue le principal intérêt. A la différence des autres ruines plus connues (Mesa Verde, Tonto), celle-ci n'est pas troglodyte. Les alentours permettent de voir les restes d'un vaste réseau de canaux ayant irrigué le village indien et permis de nombreuses cultures (maïs, coton...).






Comme dans la plupart des National Parks et National Monuments, les enfants ont la possibilité d'approfondir leur culture du site à l'aide d'un Junior Ranger Booklet.
De petites épreuves didactiques et ludiques au sein du livret permettent, une fois contrôlées par un ranger, de prêter le serment de Junior Ranger et gagner un badge. Les enfants adorent...




Nous passons la nuit au KOA de Apache Junction.


Jeudi 18 février 2016


Avant d'attaquer l'Apache Trail, dont on nous a tant parlé, nous faisons une petite halte à Goldfield Ghost Town. Il s'agit d'une petite ville typique de l'Ouest du XIXème siècle, abandonnée puis restaurée en 1980. 
La quinzaine de bâtiments s'étend sur une seule rue et regroupe essentiellement des petites échoppes de souvenirs de l'ouest (poteries, sculptures en métal à base de fers à cheval...). 
L'ambiance y est franchement agréable et détendue.








Tortilla Flat, petite rue commerçante de quelques bâtiments, marque le début de l'Apache Trail.
La décoration y est à nouveau très "western" mais l'endroit est beaucoup trop fréquenté pour être franchement reposant.
Le seul restaurant est surchargé de bibelots en tous genre et très kitsch. Les murs sont intégralement tapissés de billets de 1 dollar, dédicacés par les clients. Nous adorons ce genre d'établissement !




Les premiers miles de l'Apache Trail sont goudronnés et, là-aussi, très (trop ?) fréquentés.
Nous espérons que la partie piste gravillonnée sera plus calme; il n'en sera rien. Les véhicules font parfois la queue-leu-leu et des camping-cars énormes gênent la circulation.

Les paysages sont très magnifiques mais restent tout de même en deçà de ce que nous avons pu admirer dans les parcs nationaux de Californie et du reste de l'Arizona. Nous râlons lorsque les pistes sont plutôt difficiles mais, au final, c'est le meilleur garant de la tranquillité...






















Le Roosevelt Dam marque la fin de l'Apache Trail.




Sur les hauteurs du Lake Roosevelt, le Tonto National Monument permet la visite de deux groupes de bâtiments troglodytes indiens : Lower et Upper Cliff Dwellings.
Nous arrivons trop tard pour visiter le Upper, qui se fait exclusivement accompagné d'un ranger.

L'accès se fait par une marche en pente douce de 800m, facile et agréable. Des explications régulières permettent de se familiariser avec la végétation locale.




Le site n'ayant été classé National Monument que vers les années 1910, longtemps après sa découverte, il a été fortement dégradé par les visiteurs de cette époque. 










La vue de Lower Cliff Dwelling sur le Lake Roosevelt est grandiose...





Peu avant d'arriver à Sedona, où nous sommes censés passer la nuit, nous croisons nos premiers (et seuls elks) du séjour.







Nuit au Good Sam de Sedona.


Vendredi 19 février 2016


Sedona est une petite ville touristique chic voire franchement "bobo", particulièrement jolie. Les bâtiments, qu'ils soient publics, commerciaux ou d'habitation, sont parfaitement intégrés dans la nature environnante. Ils sont tous dans les tons de terre orange et ocre.

La ville est dans une vallée encaissée, entourée de hauts massifs colorés, similaires à ceux de Monument Valley (toutes proportions gardées...), en plus boisé.

Nous vivons nos premières heures de temps non ensoleillé. Cà nous change du précédent voyage...








Une scenic route permet d'avoir des aperçus réguliers sur les massifs orangés.








Nous faisons une petite pause pour visiter une closerie de truites, en libre accès.








Lorsque nous quittons l'aire de Sedona, nous nous retrouvons en quelques minutes en montagne, où la neige revient nous rendre visite...



Nous devons rejoindre Las Vegas le lendemain et, quitte à faire pas mal de route, autant emprunter la mythique 66 sur quelques dizaines de miles.

L'essentiel de l'intérêt de ce court tronçon vient de la ville de Seligman, qui a inspiré le dessin-animé Cars.
Cette petite bourgade, caractéristique de l'esprit 66, doit sa survie à un vieux barbier et sa fille (Angel et Velma Delgadillo), qui se sont battus pour faire classer la Sixty Six en Historical Route.
L'ancienne échoppe du barbier est devenue un magasin pour touristes, tenu par les enfants de ce personnage historique et par lui-même, qui vient "poser" pour une photo avec les visiteurs qui le souhaitent. 












John Lasseter, créateur des dessins-animés Cars et Toy Story (entre autres) a lui-même laissé une dédicace dans l'endroit l'ayant inspiré.








Quand l'inspiré s'inspire de l'inspirateur... (pour ceux qui connaissent bien les véhicules des Cars !)










Nuit dans un super camping KOA, dans lequel les espaces pour camping cars sont séparés les uns des autres par une haie ! C'est si inhabituel aux USA...







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